|  Un nombre polygonal
        est un nombre qui peut être représenté par un polygone régulier
        constitué de points disposés de façon symétrique. Voici quatre
        ordres de polygonaux :
        
         
         
         
                            
          
         
         Un même nombre peut
        appartenir à plusieurs ordres de polygonaux.
        
         
         
         La notion de suite
        arithmétique joue un rôle important dans l’existence de ces nombres.
        En effet, ceux-ci sont formés par l’addition des éléments d’une
        suite toujours à partir de 1. Voici la distribution pour les cinq plus
        petits nombres polygonaux d’ordres 3 à 6 :
        
         
         
         Nombres triangulaires ou
        d’ordre 3 : suite de raison 1
        
         
          
            
              | 1
                
                 | 1 + 2
                
                 | 1 + 2 +
                3
                
                 | 1 + 2 +
                3 + 4
                
                 | 1 + 2 +
                3 + 4 + 5
                
                 |  
              | 1
                
                 | 3
                
                 | 6
                
                 | 10
                
                 | 15
                
                 |  
         
         Nombres carrés ou
        d’ordre 4 : suite de raison 2
        
         
          
            
              | 1
                
                 | 1 + 3
                
                 | 1 + 3 +
                5
                
                 | 1 + 3 +
                5 + 7
                
                 | 1 + 3 +
                5 + 7 + 9
                
                 |  
              | 1
                
                 | 4
                
                 | 9
                
                 | 16
                
                 | 25
                
                 |  
         
         Nombres pentagonaux ou
        d’ordre 5 : suite de raison 3
        
         
          
            
              | 1
                
                 | 1 + 4
                
                 | 1 + 4 +
                7
                
                 | 1 + 4 +
                7 + 10
                
                 | 1 + 4 +
                7 + 10 + 13
                
                 |  
              | 1
                
                 | 5
                
                 | 12
                
                 | 22
                
                 | 35
                
                 |  
         
         Nombres hexagonaux ou
        d’ordre 6 : suite de raison 4
        
         
          
            
              | 1
                
                 | 1 + 5
                
                 | 1 + 5 +
                9
                
                 | 1 + 5 +
                9 + 13
                
                 | 1 + 5 +
                9 + 13 + 17
                
                 |  
              | 1
                
                 | 6
                
                 | 15
                
                 | 28
                
                 | 45
                
                 |  
         
         Par exemple, pour les
        nombres hectogonaux ou polygonaux d’ordre 100, le premier nombre est
        1, le deuxième 100 et la raison 98. On aura donc la suite : 1,
        100, 297, 592, 985, etc.
        
         
         
         Dans cet article, nous
        allons montrer comment trouver des égalités de polygonaux de tous les
        ordres. Nous adoptons des symboles comme exposants des polygonaux
        traités : Δ pour les triangulaires, p pour les pentagonaux, h pour
        les hexagonaux, s pour les heptagonaux, o pour les octogonaux. Par
        exemple, 14p se lit 14 pentagonal ou pentagonal de rang 14.
        Sa valeur est 287. On peut écrire : 14p = 287. 
        
         
         
         Voici les sujets à partir
        desquels on peut trouver des égalités sans trop de calculs:
        
         1. Un carré magique
        d’ordre 3
        
         2. Deux carrés
        magiques d’ordre 3
        
         3. Un carré magique
        d’ordre 4
        
         4. Sommes des bases de
        deux polygonaux 
        
         5. Sommes combinées
        des bases de deux polygonaux 
        
         6. Deux suites
        
         7. Expressions algébriques
        
         8. Fraction d’une somme
        
        
         9. Opérations de transformation
        
         
         
         
         
         1. Un carré magique d’ordre 3
        
         Soit le carré magique suivant dans
        lequel on considère chaque nombre comme étant le rang d’un polygonal
        :
        
         
         
         
         
         Par exemple, sur la première
        ligne, on a le pentagonal de rang 10, le pentagonal de rang 1, le
        pentagonal de rang 7. En abrégeant, on peut écrire : 10p
        = 145, 1p = 1, 7p = 70. La somme des pentagonaux
        est 216.
        
         
         
         Égalités de six polygonaux
        du même ordre
        
         Dans tout carré magique 3 × 3, la somme des polygonaux
        d’un ordre donné est la même dans la première et la troisième
        ligne. Il en est ainsi pour la première et la troisième colonne.
        
         
         
         Voici des égalités qui découlent
        de cette proposition à partir du carré magique donné :
        
         
         
         a) Triangulaires où est
        Δ est l’exposant
        
         10Δ + 1Δ
        + 7Δ = 5Δ + 11Δ + 2Δ
        = 84
        
         10Δ + 3Δ
        + 5Δ = 7Δ + 9Δ + 2Δ
        = 76
        
         
         
         b) Carrés où 2 est
        l’exposant
        
         102 + 12
        + 72 = 52 + 112 + 22 = 150
        
         102 + 32
        + 52 = 72 + 92 + 22 = 134
        
         
         
         c) Pentagonaux où p est
        l’exposant
        
         10P + 1P
        + 7P = 5P + 11P + 2P = 216
        
         10P + 3P
        + 5P = 7P + 9P + 2P = 192
        
         
         
         Toutes
        ces égalités sont vraies pour les polygonaux de tout ordre.
        
         
         
         Égalité de 12 polygonaux du
        même ordre
        
         Considérons le même carré
        magique d’ordre 3. Écrivons sous forme d’égalité les nombres de
        la première et de la troisième ligne. 
        
         10 + 1 + 7 = 5 + 11 + 2 = 18
        
         
         
         On prend un nombre qui est supérieur au plus grand
        nombre de cette égalité, ordinairement le suivant. On l’appelle
        l’opérateur. Dans ce cas-ci, on peut choisir 12. De l’opérateur,
        on soustrait chacun des nombres de l’égalité, puis on leur
        additionne l’opérateur. On obtient :
        
         2 + 22 + 11 + 13 + 5 + 19 = 7 + 17 + 1 + 23 + 10 +
        14 = 72
        
         
         
         En
        considérant les heptagonaux dont l’exposant est s et tout en
        respectant l’ordre numérique, on peut écrire :
        
         2s
        + 5s + 11s + 13s + 19s + 22s
        = 1s + 7s + 10s + 14s + 17s
        + 23s = 2802
        
         
         
         Cette
        égalité est vraie pour les polygonaux de tout ordre. Cela s’applique
        aussi aux cubes.
        
         23 + 53 + 113 + 133
        + 193 + 223 = 13 + 73 + 103
        + 143 + 173 + 233 = 21 168
        
         
         
         Égalité de 24 polygonaux du
        même ordre
        
         En suivant les mêmes règles et en partant de l’égalité
        précédente, on peut trouver une égalité de 24 termes. Comme 23 est
        la plus grande base, on choisit 24 comme opérateur.
        
         
         
         En considérant les hexagonaux et
        en respectant l’ordre numérique, on peut écrire :
        
         2h + 5h + 11h + 13h
        + 19h + 22h + 26h + 29h + 35h
        + 37h + 43h + 46h = 1h + 7h
        + 10h + 14h + 17h + 23h + 25h
        + 31h + 34h + 38h + 41h + 47h
        = 18 192
        
         
         
         Cette
        égalité vaut pour les polygonaux de tout ordre. Cela est aussi vrai
        pour les cubes.
        
         23 + 53 + 113 + 133
        + 193 + 223 + 263 + 293 + 353
        + 373 + 433 + 463 = 13 + 73
        + 103 + 143 + 173 + 233 + 253
        + 313 + 343 + 383 + 413 + 473
        = 333 504
        
         
         
         
         
         2. Deux carrés magiques d’ordre 3
        
         Prenons deux carrés
        magiques qui n’ont aucun lien entre eux.
        
         
         
         
          
            
              | 10
                
                 | 1
                
                 | 7
                
                 | 
                 
                 | 13
                
                 | 22
                
                 | 16
                
                 |  
              | 3
                
                 | 6
                
                 | 9
                
                 | 
                 
                 | 20
                
                 | 17
                
                 | 14
                
                 |  
              | 5
                
                 | 11
                
                 | 2
                
                 | 
                 
                 | 18
                
                 | 12
                
                 | 21
                
                 |  
         
         Égalité de 12 polygonaux du
        même ordre
        
         La proposition précédente
        permet de réunir les éléments de certaines rangées :
        
         • Ligne 1 du carré
        1 + ligne 1 du carré 2 = ligne 3 du carré 1 + ligne 3 du carré 2
        
         • Ligne 1 du carré
        1 + ligne 3 du carré 2 = ligne 3 du carré 1 + ligne 1 du carré 2
        
         • Colonne 1 du carré
        1 + colonne 1 du carré 2 = colonne 3 du carré 1 + colonne 3 du carré
        2
        
         • Colonne 1 du carré
        1 + colonne 3 du carré 2 = colonne 3 du carré 1 + colonne 1 du carré
        2
        
         
         
         En considérant les
        triangulaires et en respectant l’ordre numérique, on peut écrire par
        rapport aux lignes 1 et 3 : 
        
         1Δ + 7Δ + 10Δ + 13Δ +
        16Δ + 22Δ =
        2Δ + 5Δ + 11Δ + 12Δ +
        18Δ + 21Δ =
        564
        
         
         
         Cette
        égalité vaut pour les polygonaux de tout ordre. Cela est aussi vrai
        pour les cubes.
        
         13 + 73 + 103 + 133 +
        163 + 223 =
        23 + 53 + 113 + 123 +
        183 + 213 =
        18 285
        
         
         
         Pour obtenir des égalités
        comprenant un plus grand nombre de termes, on peut utiliser autant de
        carrés magiques que l’on veut. Toutefois, s’il y a des doublons de
        part et d’autre de l’égalité, on les biffe. 
        
         
         
         
         
         3. Un carré magique d’ordre 4
        
         Le carré magique général
        qui suit est formé de trois variables. La somme de chacune des huit
        rangées est 4a + 6b + 6c.
        
         
         
         
          
            
              | a + 3b + 3c
                
                 | a + b
                
                 | a + 2b
                
                 | a + 3c
                
                 |  
              | a + c
                
                 | a + 2b + 2c
                
                 | a + b + 2c
                
                 | a + 3b + c
                
                 |  
              | a + 2c
                
                 | a + 2b + c
                
                 | a + b + c
                
                 | a + 3b + 2c
                
                 |  
              | a + 3b
                
                 | a + b + 3c
                
                 | a + 2b + 3c
                
                 | a
                
                 |  
         
         En faisant les calculs
        appropriés, on peut établir les propositions suivantes :
        
         • La somme des
        polygonaux d’un même ordre de la première ligne est égale à la
        somme de ceux de la quatrième ligne. 
        
         
         
         • La somme des
        polygonaux d’un même ordre de la deuxième ligne est égale à la
        somme de ceux de la troisième ligne. 
        
         
         
         • La somme des
        polygonaux d’un même ordre de la première colonne est égale à la
        somme de ceux de la quatrième colonne. 
        
         
         
         • La somme des
        polygonaux d’un même ordre de la deuxième colonne est égale à la
        somme de ceux de la troisième colonne. 
        
         
         
         Égalité de huit polygonaux
        du même ordre
        
         Pour trouver des égalités
        de polygonaux, on donne une valeur à chaque variable. On forme ainsi un
        carré magique. On applique l’une ou l’autre des propositions précédentes.
        
        
         
         
         Exemple. On fait a
        = 1, b = 2 et c = 5. On obtient le carré magique ci-après dont la
        somme par rangée est 46. 
        
         
         
         
          
            
              | 22
                
                 | 3
                
                 | 5
                
                 | 16
                
                 |  
              | 6
                
                 | 15
                
                 | 13
                
                 | 12
                
                 |  
              | 11
                
                 | 10
                
                 | 8
                
                 | 17
                
                 |  
              | 7
                
                 | 18
                
                 | 20
                
                 | 1
                
                 |  
         
         En considérant les pentagonaux en ordre numérique
        et par rapport aux lignes 1 et 4, on peut écrire :
        
         3p + 5p + 16p +
        22p = 1p + 7p + 18p + 20p
        = 1138
        
         
         
         Cette
        égalité vaut pour les nombres polygonaux de tout ordre.
        
         
         
         Égalité de 16 polygonaux du
        même ordre
        
         Appliquons la stratégie de l’opérateur sur
        l’égalité précédente. On choisit 23 comme opérateur. On peut écrire en
        ordre numérique :
        
         1s
        + 7s + 18s + 20s + 26s + 28s
        + 39s + 45s = 3s + 5s + 16s
        + 22s + 24s + 30s + 41s + 43s
        = 14 174
        
         
         
         Cette
        égalité vaut pour les polygonaux de tout ordre. Cela est aussi vrai
        pour les cubes.
        
         13 + 73 + 183 +
        203 + 263 + 283 + 393 + 453
        = 33 + 53 + 163 + 223 + 243
        + 303 + 413 + 433 = 204 148
        
         
         
         
         
         4. Sommes des bases de deux polygonaux
        
         On choisit un nombre qui sera
        la somme des bases. On établit la somme de tous les couples de
        triangulaires dont la somme des bases est ce nombre. Par exemple, on
        choisit 19.
        
         
         
         
          
            
              | 1Δ + 18Δ
                = 172
                
                 2Δ + 17Δ
                = 156
                
                 3Δ + 16Δ
                = 142
                
                 | 4Δ + 15Δ
                = 130
                
                 5Δ + 14Δ
                = 120
                
                 6Δ + 13Δ
                = 112
                
                 | 7Δ + 12Δ
                = 106
                
                 8Δ + 11Δ
                = 102
                
                 9Δ + 10Δ
                = 100
                
                 |  
         
         Égalités de huit polygonaux
        du même ordre
        
         On recherche deux sommes dont
        la somme est la même que celle d’un autre couple de sommes. Dans ce
        cas-ci, les possibilités sont : 
        
         172 + 100 = 142 + 130 = 272
        
         156 + 106 = 142 + 120 = 262
        
         142 + 100 = 130 + 112 = 242
        
         130 + 102 = 120 + 112 = 232
        
         
         
         On écrit les deux éléments
        qui composent chaque somme. Voici l’égalité pour chaque possibilité en
        considérant les carrés :
        
         12 + 92
        + 102 + 182 = 32 + 42 + 152
        + 162 = 506
        
         22 + 72
        + 122 + 172 = 32 + 52 + 142
        + 162 = 486
        
         32 + 92
        + 102 + 162 = 42 + 62 + 132
        + 152 = 446
        
         42 + 82
        + 112 + 152 = 52 + 62 + 132
        + 142 = 426
        
         
         
         Ces
        égalités valent pour les polygonaux de tout ordre. Cela est aussi vrai
        pour les cubes.
        
         13 + 93
        + 103 + 183 = 33 + 43 + 153
        + 163 = 7562
        
         
         
         Égalité de 12 polygonaux du
        même ordre
        
         Dans le tableau précédent,
        on recherche trois sommes dont la somme est la même que celle d’un
        autre triplet de sommes. 
        
         
         
         Par exemple, on écrit :
        172 + 106 + 100 = 156 + 120 + 102 = 378. Voici l’égalité en considérant
        les nombres pentagonaux :
        
         1P + 7P
        + 9P + 10P + 12P + 18P = 2P
        + 5P + 8P + 11P + 14P + 17P
        = 1020
        
         
         
         Cette égalité est
        vraie pour les polygonaux de tout ordre. Elle s’applique aussi aux
        cubes. 
        
         13 + 73
        + 93 + 103 + 123 + 183 = 23
        + 53 + 83 + 113 + 143 + 173
        = 9633
        
         
         
         Égalité de 16 polygonaux du
        même ordre
        
         Dans le tableau précédent,
        on recherche quatre sommes dont la somme est la même que celle d’un
        autre quadruplet de sommes. 
        
         
         
         Par exemple, on écrit :
        172 + 130 + 106 + 102 = 156 + 142 + 112 + 100 = 510. Voici l’égalité
        en considérant les triangulaires :
        
         1Δ + 4Δ
        + 7Δ + 8Δ + 11Δ + 12Δ
        + 15Δ + 18Δ = 2Δ + 3Δ
        + 6Δ + 9Δ + 10Δ + 13Δ
        + 16Δ + 17Δ = 510
        
         
         
         Cette égalité est vraie pour
        les polygonaux de tout ordre. Elle s’applique aussi aux cubes. 
        
         13 + 43
        + 73 + 83 + 113 + 123 + 153
        + 183 = 23 + 33 + 63 + 93
        + 103 + 133 + 163 + 173 = 13
        186
        
         
         
          
        
         5. Sommes combinées des bases de deux polygonaux
        
         On choisit deux nombres qui
        seront la somme de bases. Pour chacun, on établit la somme de tous les
        couples de triangulaires. Par exemple, on choisit 9 et 13.
        
         
         
         
          
            
              | 1Δ + 8Δ
                = 37
                
                 2Δ + 7Δ
                = 31
                
                 3Δ + 6Δ
                = 27
                
                 4Δ + 5Δ
                = 25
                
                 | 1Δ + 12Δ
                = 79
                
                 2Δ + 11Δ
                = 69
                
                 3Δ + 10Δ
                = 61
                
                 4Δ + 9Δ
                = 55
                
                 | 5Δ + 8Δ
                = 51
                
                 6Δ + 7Δ
                = 49
                
                 |  
         
         Égalité de six polygonaux du
        même ordre
        
         À partir du tableau, on peut
        écrire : 37 + 49 = 31 + 55. On écrit les deux éléments qui
        composent chaque somme. Voici une égalité en considérant les
        pentagonaux :
        
         1P + 8P
        + 6P + 7P = 2P + 7P + 4P
        + 9P = 214
        
         
         
         On biffe 7P de part
        et d’autre. L’égalité est :
        
         1P + 6P
        + 8P = 2P + 4P + 9P = 144
        
         
         
         Cette égalité est vraie pour
        les polygonaux de tout ordre. 
        
         
         
         Égalité de huit polygonaux
        du même ordre
        
         À partir du même tableau, on
        peut écrire : 37 + 49 = 25 + 61. On écrit les deux éléments qui
        composent chaque somme.
        
         1Δ + 8Δ
        + 6Δ + 7Δ = 4Δ + 5Δ
        + 3Δ + 10Δ = 86
        
         
         
         En considérant les
        heptagonaux, on a l’égalité : 
        
         1S + 6S
        + 7S + 8S = 3S + 4S + 5S
        + 10S = 342
        
         
         
         Cette égalité est vraie pour
        les polygonaux de tout ordre. 
        
         
         
         
         
         6. Deux suites
        
         Sur la première
        ligne, on écrit une suite de quatre nombres. On choisit un nombre
        qu’on additionne à chacun des termes précédents. Voici deux suites :
        
        
         
         
         
         
         Égalité de huit polygonaux
        du même ordre
        
         Le premier membre de
        l’égalité peut être formé par les nombres des cases colorées. Le
        deuxième membre l’est alors par les quatre autres nombres. En considérant
        les carrés, on peut écrire en ordre numérique : 
        
         52 + 102
        + 112 + 122 = 72 + 82 + 92
        + 142 = 390
        
         
         
         Cette égalité est vraie pour
        les polygonaux de tout ordre. 
        
         
         
          Égalité de 16 polygonaux du
        même ordre
        
         On
        écrit sur la première ligne les nombres de 2 à 9. La raison est 1.
        Par exemple, on additionne 8 à ces nombres : ce qui donne une
        seconde suite dont la raison est encore 1.
        
         
         
         
          
            
              | 2
                
                 | 3
                
                 | 4
                
                 | 5
                
                 | 6
                
                 | 7
                
                 | 8
                
                 | 9
                
                 |  
              | 10
                
                 | 11
                
                 | 12
                
                 | 13
                
                 | 14
                
                 | 15
                
                 | 16
                
                 | 17
                
                 |  
         
         On
        applique le procédé précédent dans chaque section de huit cases définis
        par un séparateur. Le premier membre de l’égalité peut être formé
        par les nombres des cases colorées. Le deuxième membre l’est alors
        par les autres nombres. 
        
         
         
         En considérant les
        hexagonaux, on peut écrire en ordre numérique :
        
         2h
        + 5h + 6h + 9h + 11h + 12h
        + 15h + 16h = 3h + 4h + 7h
        + 8h + 10h + 13h + 14h + 17h
        = 1708
        
         
         
         Cette égalité est vraie pour
        les polygonaux de tout ordre. 
        
         
         
         Si on veut obtenir une égalité
        qui contient les nombres de 1 à 16, on peut utiliser ce tableau.
        
         
         
         
          
            
              | 1
                
                 | 2
                
                 | 3
                
                 | 4
                
                 | 9
                
                 | 10
                
                 | 11
                
                 | 12
                
                 |  
              | 5
                
                 | 6
                
                 | 7
                
                 | 8
                
                 | 13
                
                 | 14
                
                 | 15
                
                 | 16
                
                 |  
         
         
         
         7. Expressions algébriques
        
         On veut former des égalités de polygonaux à
        partir d’expressions algébriques. Les valeurs de (ad – bc) et (bd +
        ac) seront utilisées pour le premier membre. Les valeurs de (ad + bc)
        et (bd – ac) le seront pour l’autre membre. 
        
         
         
         Égalité de huit polygonaux
        du même ordre
        
         Par
        exemple, a = 1, b = 3, c = 1 et d = 4. En remplaçant chaque
        expression algébrique par sa valeur numérique, on obtient 1 et
        13, puis 7 et 11. On choisit un nombre supérieur au plus grand qu’on
        appelle opérateur. Allons-y pour 14. Pour chaque nombre précédent,
        on soustrait de 14 et on additionne 14. On obtient :
        
         13
        + 15 + 1 + 27 = 7 + 21 + 3 + 25 = 56
        
         
         
         Pour
        les octogonaux dont l’exposant est o, on peut écrire tout en
        respectant l’ordre numérique :
        
         1o
        + 13o + 15o + 27o = 3o + 7o
        + 21o + 25o = 3260
        
         
         
         Cette
        égalité vaut pour les polygonaux de tout ordre. Cela est aussi vrai
        pour les cubes.
        
         13
        + 133 + 153 + 273 = 33 + 73
        + 213 + 253 = 25 256
        
         
         
         Égalité de 16 polygonaux du
        même ordre
        
         On choisit deux quadruplets de
        nombres. Pour le premier quadruplet, on prend par exemple a = 1, b
        = 2, c = 3 et d = 4. On remplace chaque expression du début par sa
        valeur numérique. Le premier membre est formé de -2 et 11, le second
        membre par 10 et 5. On choisit 12 comme opérateur. On peut écrire :
        
        
         14 + 10 + 1 + 23 = 2 + 22 + 7
        + 17 = 96
        
         
         
         Pour le second quadruplet, on
        prend par exemple a = 1, b = 2, c = 5 et d = 6. Le premier membre
        est formé par -4 et 17, le second membre par 16 et 7. On choisit 20
        comme opérateur. On peut écrire : 
        
         24 + 16 + 3 + 37 = 4 + 36 + 13
        + 27 = 80
        
         
         
         On peut produire une égalité
        en additionnant les termes membre par membre. En voici une avec les
        nombres triangulaires :
        
         1Δ
        + 3Δ + 10Δ + 14Δ + 16Δ
        + 23Δ + 24Δ + 37Δ = 2Δ
        + 4Δ + 7Δ + 13Δ + 17Δ
        + 22Δ + 27Δ + 36Δ = 1582
        
         
         
         Cette
        égalité vaut pour les polygonaux de tout ordre. Cela est aussi vrai
        pour les cubes.
        
         13
        + 33 + 103 + 143 + 163 + 233
        + 243 + 373 = 23 + 43 + 73
        + 133 + 173 + 223 + 273 + 363
        = 84 512
        
         
         
         
         
         8.
        Fraction d’une somme
        
         On
        choisit quatre nombres dont la somme est paire. On divise la somme par 2
        et, du quotient, on soustrait chacun des nombres. 
        
         
         
         Égalité de huit polygonaux
        du même ordre
        
         Par
        exemple, on choisit 1, 4, 6 et 7. La somme est 18 et la demi-somme 9. 
        
         
         
         En
        soustrayant de 9, on obtient 8, 5, 3, 2. On écrit les nombres choisis
        dans le premier membre de l’égalité et les autres dans le second
        membre. 
        
         
         
         En
        considérant les nombres hexagonaux, on peut écrire :
        
         1h + 4h + 6h + 7h = 2h + 3h + 5h + 8h = 186
        
         
         
         Cette
        égalité qui comprend les entiers de 1 à 8 est vraie pour les polygonaux
        de tout ordre.
        
         
         
         Égalité de 12 polygonaux du
        même ordre
        
         Pour
        trouver une égalité comprenant 12 polygonaux, on choisit six éléments
        au lieu de quatre et on prend le tiers de la somme au lieu de la moitié.
        Pour le reste, on procède de la même façon.
        
         
         
         Choisissons
        4, 5, 7, 8, 11, 16. La somme est 51. Le tiers de la somme est 17. De 17,
        on soustrait chacun de ces six éléments. On obtient : 13, 12, 10,
        9, 6, 1. 
        
         
         
         En
        considérant les nombres triangulaires, on peut écrire :
        
         4Δ + 5Δ
        + 7Δ + 8Δ + 11Δ + 16Δ
        = 1Δ + 6Δ + 9Δ + 10Δ
        + 12Δ + 13Δ = 291
        
         
         
         Cette
        égalité vaut pour les polygonaux de tout ordre.
        
         
         
         Égalité de 16 polygonaux du
        même ordre
        
         Pour
        trouver une égalité comprenant 16 polygonaux, on choisit huit éléments
        et on prend le quart de leur somme. Pour le reste, on procède de la même
        façon que précédemment.
        
         
         
         Choisissons
        1, 4, 5, 8, 10, 11, 14, 15. La somme est 68. Le quart de la somme est
        17. De 17, on soustrait chacun de ces éléments. On obtient : 16,
        13, 12, 9, 7, 6, 3, 2. 
        
         
         
         En
        considérant les pentagonaux, on peut écrire :
        
         1p
        + 4p + 5p + 8p + 10p + 11p
        + 14p + 15p = 2p + 3p + 6p
        + 7p + 9p + 12p + 13p + 16p
        = 1088
        
         
         
         Cette
        égalité qui contient les entiers de 1 à 16 est vraie pour les polygonaux
        de tout ordre.
        
         
         
         
         
         9. Opérations de transformation
        
         Voici quelques propositions qui s’appliquent lorsqu’une égalité est vraie
        pour les nombres polygonaux de tous les ordres :
        
         •
        On peut additionner un même nombre à chaque base. On retrouve alors
        une nouvelle égalité.
        
         
         
         Soit
        l’égalité 1P
        + 7P + 10P = 2P + 5P + 11P
        = 216. Par exemple, on additionne 9. On obtient :
        
         10P + 16P
        + 19P = 11P + 14P + 20P =
        1053
        
         
         
         •
        On peut, de chaque base, soustraire un même nombre. On retrouve alors
        une nouvelle égalité. 
        
         
         
         Il
        est fort probable alors que des bases négatives apparaîtront. Pour
        donner un exemple avec les triangulaires, il faut savoir que 0Δ
        = 0, -1Δ = 0, -2Δ = 1, -3Δ
        = 3, -4Δ = 6.
        
         
         
         •
        On peut multiplier un même nombre à chaque base. On retrouve alors une
        nouvelle égalité.
        
         
         
         •
        On peut diviser chaque base par un même nombre. On retrouve alors une
        nouvelle égalité. 
        
         Les
        bases de ces nouvelles égalités seront composées en grande partie par
        des nombres fractionnaires. Cela ne rend pas fausse l’égalité, mais
        elle manque d’élégance.
        
         
         
         •
        On peut ajouter un même chiffre devant chaque base. On retrouve alors
        une nouvelle égalité. 
        
         
         
         Dans
        ce cas, il faut considérer que toutes les bases ont le même nombre de
        chiffres, quitte à ajouter un ou des 0 devant certains nombres. Par
        exemple, dans l’égalité 42
        + 82 + 112 + 152 = 52 + 62
        + 132 + 142, on considère 4, 8, 5 et 6 comme étant
        04, 08, 05 et 06. Si on ajoute 1 au début, on peut écrire :
        
         1042 + 1082
        + 1112 + 1152 = 1052 + 1062
        + 1132 + 1142 = 48 026
        
         
         
         •
        On peut ajouter un même chiffre après chaque base. On retrouve alors
        une nouvelle égalité. 
        
         
         
         À
        partir de la première égalité du cas précédent, si on ajoute 1 à
        la fin de chaque base, on peut écrire :
        
         412 + 812
        + 1112 + 1512 = 512 + 612 +
        1312 + 1412 = 43 364
        
         
         
         
         
         Conclusion
        
         Il
        est possible de découvrir une très grande quantité d’égalités qui
        conviennent à tous les ordres de nombres polygonaux :
        triangulaires, carrés, pentagonaux, hexagonaux, heptagonaux,
        octogonaux, etc. Ces nombres sont tous du deuxième degré et ont des
        relations entre eux. 
        
         
         
         Il
        est bon de rappeler que les carrés font partie des nombres polygonaux.
        En conséquence, lorsqu’une identité est vraie pour tout nombre
        polygonal, elle l’est aussi pour les carrés.
        
         |