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Ceci est le 14e article publié par Récréomath.


Vrais et faux jumeaux 
chez les dés à jouer

Par Charles-É. Jean

 

Depuis des temps immémoriaux, les jeux de hasard et en particulier les dés ont eu la ferveur des élites et du peuple. On raconte même que certains dieux antiques consultaient les dés avant d’accorder des faveurs. Ces dés étaient de matériaux et de formes diverses, comme des cailloux, des coquillages, des osselets. À cause de son aspect pratique, le dé cubique a très tôt pris la meilleure place. C’est un cube léger et de petite taille dont les six faces sont marquées de 1 à 6. L’arrivée des jeux de rôle a contribué à faire connaître d’autres formes de dés.

 Sommaire

 1. Lancers de deux dés

 2. Dés normaux et conormaux

 3. Dés tétraédriques ou D4

 4. Dés hexaédriques ou D6

 5. Dés octaédriques ou D8

 6. Dés décaédriques ou D10

 7. Dés dodécaédriques ou D12

 8. Dés icosaédriques ou D20

    En guise de conclusion


1. Lancers de deux dés
Lorsqu’un jeu exige le lancer simultané de deux dés, on s’intéresse la plupart du temps à la somme des marques prises deux à deux. Le tableau ci-après établit les 36 couples possibles et les sommes qui varient de 2 à 12 lorsque l’on lance deux dés cubiques.

+

1

2

3

4

5

6

1

2

3

4

5

6

7

2

3

4

5

6

7

8

3

4

5

6

7

8

9

4

5

6

7

8

9

10

5

6

7

8

9

10

11

6

7

8

9

10

11

12

Tableau 1

Les données de ce tableau permettent d’établir la fréquence de chaque somme et la probabilité d’obtenir celle-ci. Par exemple, la somme 5 apparaît quatre fois sur 36 ou une fois sur 9. La probabilité de cet événement est de 1 sur 9.

2. Dés normaux et conormaux
Dans le cadre de cet article, un dé normal est un dé de forme polyédrique à n faces qui est marqué d’entiers consécutifs généralement à partir de 1. Une paire de dés normaux est un ensemble de deux dés normaux. On pourrait associer ce concept aux jumeaux identiques, soit les vrais jumeaux. Une paire de dés conormaux est un ensemble de deux dés non normaux et différents entre eux par leurs marques. Les deux dés sont dits conormaux parce qu’ils sont associés à une paire de dés normaux si bien que leurs sommes, la fréquence de chaque somme et la courbe de probabilités sont les mêmes dans les deux classes de dés. On pourrait associer le concept de dés conormaux aux jumeaux non identiques, soit les faux jumeaux.

Nous allons produire des dés conormaux formés par six polyèdres dont cinq, sauf le dé décaédrique, sont des polyèdres platoniciens.


3. Dés tétraédriques ou D4
Un tétraèdre est formé de quatre faces. Un dé normal de cette forme est ordinairement marqué de 1 à 4. Si on additionne deux à deux les marques de rang opposé, comme 1 et 4 ou 2 et 3, la somme est 5. Un dé D4 normal peut être représenté ainsi :

Figure 2

Si on lance simultanément deux de ces dés, la plus petite somme des couples est 2 et la plus grande 8. La probabilité de chacune de ces deux sommes est 1/16, car à chaque somme correspond un seul couple, soit (1, 1) ou (4, 4), sur un total de 16 couples. Voici un tableau qui établit les couples, leur fréquence et la probabilité en regard de chaque somme :

Somme

2

3

4

5

6

7

8

Couples

(1,1)

(1,2), (2,1)

(1,3), (2,2), (3,1)

(1,4), (2,3), (3,2), (4,1)

(2,4),
(3,3), (4,2)

(3,4), (4,3)

(4,4)

Fréquence

1

2

3

4

3

2

1

Probabilité

1/16

1/8

3/16

1/4

3/16

1/8

1/16

Tableau 3

À une paire de dés normaux de cette forme, on peut associer une paire de dés conormaux. Voici comment on peut y arriver :

Pour avoir une somme de 2, il faut qu’une marque de chaque dé soit 1. Pour avoir deux sommes de 3, il faut ajouter deux 2 sur un dé ou un 2 sur chaque dé. Cette dernière action conduira à des dés normaux. Sur le premier dé, les marques sont 1, 2, 2 et sur le second 1. Comme dans le dé normal, la somme des marques de rang opposé est toujours la même, cette propriété doit être appliquée aux dés conormaux. La somme de 2 et de 2 étant 4, il manque 3 au premier dé pour le rendre symétrique avec le 1. On écrit, par exemple, 1, 2, 2, 3 en abscisse comme dans le tableau ci-après et en ordonnée 1. On fait les additions appropriées. On obtient les sommes 2, 3, 3, 4. Sur le second dé, on ne peut pas inscrire 2 car il y aurait trois sommes 3. Comme il manque deux sommes 4, on inscrit deux 3 sur le second dé. On fait les additions appropriées. La somme 5 apparaît quatre fois comme il se doit. La somme 6 apparaît deux fois. Comme il manque un 6, on complète le second dé avec une marque 5, ce qui confirme la symétrie avec le 1. Les dés sont marqués respectivement 1, 2, 2, 3 et 1, 3, 3, 5. Voici le tableau complet :

 

1

2

2

3

1

2

3

3

4

3

4

5

5

6

3

4

5

5

6

5

6

7

7

8

Tableau 4

Le tableau suivant établit les couples, leur fréquence et la probabilité en relation avec chaque somme des deux dés qu’on a créés.

Somme

2

3

4

5

6

7

8

Couples

(1,1)

(2,1),

(2,1)

(1,3),

(1,3),

(3,1)

(2,3),

(2,3),

(2,3),

(2,3)

(1,5),

(3,3),

(3,3)

 

(2,5), (2,5)

(3,5)

Fréquence

1

2

3

4

3

2

1

Probabilité

1/16

1/8

3/16

1/4

3/16

1/8

1/16

Tableau 5

Si on compare avec le tableau 3, on constate que les sommes, la fréquence des couples et la probabilité de gain pour chaque somme sont identiques. Seuls les couples diffèrent. Les deux dés trouvés sont dits conormaux de deux dés normaux. Voici une représentation :

Figure 6

Si on additionne un entier au premier dé et si on soustrait le même entier au deuxième, on obtient une autre paire de dés conormaux. En prenant 1 comme entier, on obtient les deux dés de gauche de la figure 7. L’une des faces d’un dé est 0. En prenant un entier supérieur à 1, on obtient d’autres paires de dés conormaux. Toutefois, une ou des faces montrent des entiers négatifs. Un exemple est donné à droite quand on choisit 2.

Figure 7

Si on additionne ou soustrait le même entier à une paire de dés conormaux, on obtient une paire de dés dont les sommes des couples diffèrent de celles d’une paire de dés normaux. Même si la courbe de probabilités est identique, ces dés ne sont pas conormaux. Voici un exemple où on a additionné 2 à chacun des dés de la figure 6 :

Figure 8

4. Dés hexaédriques ou D6
Un hexaèdre ou cube est formé de six faces. Un dé normal de cette forme est marqué de 1 à 6. Si on additionne deux à deux les marques de rang opposé, comme 1 et 6, 2 et 5 ou 3 et 4, la somme est 7. Un dé D6 normal peut être représenté ainsi :

Figure 9

Si on lance simultanément deux de ces dés, la plus petite somme des couples est 2 et la plus grande 12. La probabilité de chacune de ces deux sommes est 1/36, car à chaque somme correspond un seul couple, soit (1, 1) ou (6, 6), sur un total de 36 couples. Voici un tableau qui établit les couples, leur fréquence et la probabilité en relation avec chaque somme :

Sommes

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

Couples

(1,1)

(1,2), (2,1)

(1,3), (2, 2), (3,1)

(1,4), (2,3), (3,2), (4,1)

(1,5), (2,4),
(3,3),
(4,2), (5,1)

(1,6), (2,5), (3,4), (4,3), (5,2)
(6,1)

(2,6), (3,5),
(4,4), (5,3), (6,2)

(3,6), (4,5), (5,4), (6,3)

(4,6), (5, 5), (6,4)

(5,6), (6,5)

(6,6)

Fréquence

1

2

3

4

5

6

5

4

3

2

1

Probabilité

1/36

1/18

1/12

1/9

5/36

1/6

5/36

1/9

1/12

1/18

1/36

Tableau 10

À une paire de dés normaux de cette forme, on peut associer une paire de dés conormaux. Voici comment on peut y arriver :

Pour avoir une somme de 2, il faut qu’une marque de chaque dé soit 1. Pour avoir deux sommes de 3, il faut ajouter deux 2 sur un dé ou un 2 sur chaque dé. Cette dernière action conduira à deux dés normaux. Sur un premier dé, on a donc 1, 2, 2. Sur le second dé, on ne peut pas inscrire 2 car il y aurait trois sommes 3. Pour avoir trois sommes 4, il faut inscrire trois 3 sur les dés. Pour respecter le principe de la symétrie, on place deux 3 sur le premier dé car les deux marques précédentes, soit 2 et 2, sont identiques. On inscrit le troisième 3 sur le second dé. On fait les sommes comme dans le tableau ci-après. La somme des marques symétriques du premier dé est 5. On complète le premier dé avec un 4. Le premier dé est marqué 1, 2, 2, 3, 3, 4. La prochaine marque du second dé sera un 4 car il manque une somme 5. On continue ainsi en complétant au fur et à mesure ce tableau.

 

1

2

2

3

3

4

1

2

3

3

4

4

5

3

4

5

5

6

6

7

4

5

6

6

7

7

8

5

6

7

7

8

8

9

6

7

8

8

9

9

10

8

9

10

10

11

11

12

Tableau 11

Le second dé est marqué 1, 3, 4, 5, 6, 8. Le tableau suivant établit les couples, leur fréquence et la probabilité en relation avec chaque somme des deux dés trouvés.

Somme

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

Couples

(1,1)

(2,1),
(2,1)

(1,3),
(3,1),
(3,1)

(1,4),
(2,3),
(2,3),
(4,1)

(1,5),
(2,4),
(2,4),
(3,3),
(3,3)

(1,6),
(2,5), (2,5),
(3,4),
(3,4),
(4,3)

(2,6),
(2,6),
(3,5),
(3,5),
(4,4)

(1,8),
(3,6),
(3,6),
(4,5)

(2,8),
(2,8),
(4,6)

(3,8), (3,8)

(4,8)

Fréquence

1

2

3

4

5

6

5

4

3

2

1

Probabilité

1/36

1/18

1/12

1/9

5/36

1/6

5/36

1/9

1/12

1/18

1/36

Tableau 12

Si on compare avec le tableau 10, les sommes, la fréquence des couples et la probabilité de gain pour chaque somme sont identiques. Seuls les couples diffèrent. Les deux dés trouvés sont dits conormaux de deux dés normaux. Voici leur représentation :

Figure 13

Cette paire de dés qu’on a obtenue a été imaginée par l’Américain George Sicherman et popularisée par Martin Gardner (1914-2010) en 1978. Il a été démontré que cette paire est unique dans l’ensemble des entiers naturels. Dans le premier dé de cette paire, les faces opposées ont une somme de 5 et dans le second, la somme est 9. Si on additionne les deux sommes, on obtient 14 qui est deux fois la somme des faces opposées d’un dé D6 normal.

On peut additionner un entier à chaque face d’un dé et soustraire le même entier à chaque face de l’autre dé. Si on additionne 1 au premier dé de la figure 13 et si on soustrait 1 au second dé, obtient les dés de gauche de la figure ci-après. Si on fait les mêmes opérations dans l’ordre inverse, on obtient les deux dés de droite. Dans les deux cas, l’un des dés a une face marquée 0. On a là deux paires de dés conormaux.

Figure 14

En additionnant 2 et en soustrayant 2 à chacun des deux dés de Sicherman, on obtient une autre paire de dés conormaux même si l’une des faces montre un entier négatif. Ceux-ci sont représentés à gauche dans la figure ci-après. Si on additionne 3 à chacun des deux dés de gauche, les deux dés ne sont pas conormaux car les sommes varient de 8 à 18 au lieu de 2 à 12.

Figure 15

5. Dés octaédriques ou D8
Un octaèdre est formé de huit faces. Un dé normal de cette forme est ordinairement marqué de 1 à 8. Si on additionne deux à deux les marques de rang opposé, la somme est 9. Un dé D8 normal peut être représenté ainsi :

Figure 16

 

1

2

3

4

5

6

7

8

1

2

3

4

5

6

7

8

9

2

3

4

5

6

7

8

9

10

3

4

5

6

7

8

9

10

11

4

5

6

7

8

9

10

11

12

5

6

7

8

9

10

11

12

13

6

7

8

9

10

11

12

13

14

7

8

9

10

11

12

13

14

15

8

9

10

11

12

13

14

15

16

Tableau 17

En s’inspirant des démarches précédentes, on peut créer une paire de dés conormaux. Ces dés sont marqués respectivement 1, 2, 2, 3, 3, 4, 4, 5 et 1, 3, 5, 5, 7, 7, 9, 11. Le tableau suivant établit les sommes pour chaque couple.

 

1

2

2

3

3

4

4

5

1

2

3

3

4

4

5

5

6

3

4

5

5

6

6

7

7

8

5

6

7

7

8

8

9

9

10

5

6

7

7

8

8

9

9

10

7

8

9

9

10

10

11

11

12

7

8

9

9

10

10

11

11

12

9

10

11

11

12

12

13

13

14

11

12

13

13

14

14

15

15

16

Tableau 18

En comparant les tableaux 17 et 18, on constate que, dans les deux cas, les sommes varient de 2 à 16. On peut vérifier que chaque somme a la même fréquence d’un tableau à l’autre. En conséquence, la probabilité d’obtenir une somme donnée est identique en regard de chaque somme. Voici une façon de représenter ces deux dés D8 conormaux :

Figure 19

Comme pour les dés des autres formes, on peut faire des opérations d’addition et de soustraction et obtenir d’autres dés, mais pas nécessairement conormaux.


6. Dés décaédriques ou D10
Un décaèdre est formé de 10 faces. Un dé normal de cette forme est ordinairement marqué de 0 à 9. Pour les fins de comparaison avec les autres dés, on marque le dé décaédrique de 1 à 10. Voici une représentation de ce dé :

Figure 20

Si on additionne deux à deux les marques de rang opposé, leur somme est 11. Si on lance simultanément deux dés, la plus petite somme est 2 et la plus grande 20. En s’inspirant des démarches précédentes, on peut créer une paire de dés conormaux. Ces dés sont marqués respectivement 1, 2, 2, 3, 3, 4, 4, 5, 5, 6 et 1, 3, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 14. Le tableau suivant établit les sommes pour chaque couple.

1

2

2

3

3

4

4

5

5

6

1

2

3

3

4

4

5

5

6

6

7

3

4

5

5

6

6

7

7

8

8

9

5

6

7

7

8

8

9

9

10

10

11

6

7

8

8

9

9

10

10

11

11

12

7

8

9

9

10

10

11

11

12

12

13

8

9

10

10

11

11

12

12

13

13

14

9

10

11

11

12

12

13

13

14

14

15

10

11

12

12

13

13

14

14

15

15

16

12

13

14

14

15

15

16

16

17

17

18

14

15

16

16

17

17

18

18

19

19

20

Tableau 21

Voici une façon de représenter ces deux dés D10 conormaux :

Figure 22

Comme pour les dés des autres formes, on peut faire des opérations d’addition et de soustraction et obtenir d’autres dés, mais pas nécessairement conormaux.


7. Dés dodécaédriques ou D12
Un dodécaèdre est formé de 12 faces. Un dé normal de cette forme est marqué de 1 à 12. Si on additionne deux à deux les marques de rang opposé, leur somme est 13. Voici une représentation de ce dé :

Figure 23

Si on lance simultanément deux dés, la plus petite somme est 2 et le plus grande est 24. On peut créer une paire de dés conormaux. Ces dés sont marqués respectivement 1, 2, 2, 3, 3, 4, 4, 5, 5, 6, 6, 7 et 1, 3, 5, 7, 7, 9, 9, 11, 11, 13, 15, 17. Voici une façon de représenter cette paire de dés D12 conormaux :

Figure 24



8. Dés icosaédriques ou D20

Un icosaèdre est formé de 20 faces. Un dé normal de cette forme est marqué de 1 à 20 ou deux fois de 0 à 9. Voici une représentation de chacun de ces deux dés :

Figure 25

Pour les fins de comparaison avec les autres dés, on considère seulement le premier dé. Si on additionne deux à deux les marques de rang opposé, la somme est 21. On peut créer une paire de dés conormaux. Ces dés sont marqués respectivement 1, 2, 2, 3, 3, 4, 4, 5, 5, 6, 6, 7, 7, 8, 8, 9, 9, 10, 10, 11 et 1, 3, 5, 7, 9, 11, 11, 13, 13, 15, 15, 17, 17, 19, 19, 21, 23, 25, 27, 29. Voici une façon de représenter ces deux dés D20 conormaux :

Figure 26


En guise de conclusion
Pour chacun des dés polyédriques étudiés, nous avons produit une paire de dés conormaux qu’on peut associer à une paire de dés normaux. Pour l’une ou l’autre paire, si deux joueurs se partagent les sommes, les probabilités de gains sont exactement les mêmes. Les marques des paires de dés conormaux sont reprises ici.

Tétraédriques ou D4 : 1, 2, 2, 3 et 1, 3, 3, 5

Hexaédriques ou D6 : 1, 2, 2, 3, 3, 4 et 1, 3, 4, 5, 6, 8

Octaédriques ou D8 : 1, 2, 2, 3, 3, 4, 4, 5 et 1, 3, 5, 5, 7, 7, 9, 11

Décaédriques ou D10 : 1, 2, 2, 3, 3, 4, 4, 5, 5, 6 et 1, 3, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 14

Dodécaédriques ou D12 : 1, 2, 2, 3, 3, 4, 4, 5, 5, 6, 6, 7 et 1, 3, 5, 7, 7, 9, 9, 11, 11, 13, 15, 17

Icosaédriques ou D20 : 1, 2, 2, 3, 3, 4, 4, 5, 5, 6, 6, 7, 7, 8, 8, 9, 9, 10, 10, 11 et 1, 3, 5, 7, 9, 11, 11, 13, 13, 15, 15, 17, 17, 19, 19, 21, 23, 25, 27, 29

Le tableau suivant donne, pour chaque paire de dés polyédriques conormaux de n faces, la plus petite somme (PP), la plus grande somme (PG), la somme des marques opposées du premier dé (C1), la même somme pour le second dé (C2), la somme des marques du premier dé (S1), la même somme pour le second dé (S2) et le total (TD) pour le dé.

 

D4

D6

D8

D10

D12

D20

Formules

n

4

6

8

10

12

20

 

PP

2

2

2

2

2

2

 

PG

8

12

16

20

24

40

2n

C1

4

5

6

7

8

12

(n + 4)/2

C2

6

9

12

15

18

30

3n/2

S1

8

15

24

35

48

120

n(n + 4)/4 

S2

12

27

48

75

108

300

3n2/4 

TD

20

42

72

110

156

420

n(n + 1) 

Tableau 27

Pour chaque somme, une formule algébrique est donnée en fonction du nombre de faces des dés. On peut penser qu’au moins une paire de dés conormaux existe pour chaque forme polyédrique d’ordre n quand n est pair. Cette paire de dés conormaux pour chaque polyèdre est-elle unique dans l’ensemble des entiers naturels comme il a été démontré pour la paire de Sicherman ? C’est là un problème non résolu. Par ailleurs, une paire de dés conormaux étant trouvée, en appliquant des opérations simultanées d’addition ou de soustraction avec un même entier, on peut définir une infinité d’autres dés conormaux pour chaque forme polyédrique. Û