Voici un problème posé dans Les mathématiques de la vie
courante par les Frères des Écoles chrétiennes (1952) :
Si dans une classe, on met 4
élèves par rangée, 3 élèves n’ont pas de place ; si l’on en met
5 par rangée, il reste 3 places vides sur la dernière rangée. Combien y
a-t-il d’élèves et de rangées ? (Livre du maître, p. 450)
Ce problème apparaît dans une section consacrée aux
équations du premier degré à une inconnue. L’élève devait donc utiliser
une stratégie algébrique.
L’auteur suggère la démarche suivante :
Soit x le nombre de rangées ; le nombre d’élèves peut être
donné de deux façons : 4x + 3 et 5x - 3. Ces deux valeurs
donnent les membres de l’équation : 4x + 3 = 5x - 3. D’où,
x = 6 et (4 ´
6) + 3 = 27. Il y a 6 rangées
et 27 élèves.
Si le problème avait été posé dans une section consacrée
aux équations du premier degré à deux inconnues, la démarche suggérée
aurait probablement été : Soit le x le nombre de rangées et y
le nombre d’élèves, on écrit : 4x + 3 = y et 5x -
3 = y. D’où, 4x + 3 = 5x - 3, etc.
L’élève qui a
oublié ses connaissances algébriques et qui est dans un cadre récréatif peut
résoudre le problème ainsi : À cause de la 1ère
proposition, il y a au moins 4 rangées. S’il y a 4 rangées, il y aurait dans
la classe 19 élèves (1ère proposition) et 17
élèves (2e proposition) : à rejeter. S’il
y a 5 rangées, il y aurait 23 élèves (1ère
proposition) et 22 élèves (2e
proposition) : à rejeter. S’il y a 6 rangées, il y aurait 27 élèves
par rapport aux deux propositions. C’est ce que l’on cherche.
Le tableau suivant établit de façon générale une
comparaison entre un problème scolaire et un problème récréatif.