Aide-mémoire 

Romain

± Chiffre romain. – Système de numération utilisé dans l’ancienne Rome. Il a été employé en Europe jusqu’au 13e siècle. On l’emploie encore aujourd’hui pour indiquer les dates de certaines inscriptions, pour marquer les heures sur certains cadrans d’horloge, pour numéroter les volumes ou tomes d’un ouvrage. 

Au moyen de la table suivante, on peut transposer en chiffres romains tout nombre arabe de 1 à 9999 ou réciproquement.

1e Transposition d’un nombre arabe en chiffres romains
On décompose le nombre donné en puissances de 10 : unités de milles, centaines, dizaines et unités. On prend dans la table toute correspondance aux parties du nombre décomposé. On écrit ces parties de gauche à droite. 

Par exemple, 83 se décompose en 80 + 3 = LXXX + III = LXXXIII ; 697 se décompose en 600 + 90 + 7 = DC + XC + VII = DCXCVII ; 4879 se décompose en 4000 + 800 + 70 + 9 = MMMM + DCCC + LXX + IX = MMMMDCCCLXXIX.

Unités de mille

 

Centaines

 

Dizaines

 

Unités

1000

M

 

100

C

 

10

X

 

1

I

2000

MM

 

200

CC

 

20

XX

 

2

II

3000

MMM

 

300

CCC

 

30

XXX

 

3

III

4000

MMMM

 

400

CD

 

40

XL

 

4

1V

5000

V*

 

500

D

 

50

L

 

5

V

6000

VI*

 

600

DC

 

60

LX

 

6

VI

7000

VII*

 

700

DCC

 

70

LXX

 

7

VII

8000

VIII*

 

800

DCCC

 

80

LXXX

 

8

VIII

9000

IX*

 

900

CM

 

90

XC

 

9

IX

* L’astérisque est mis pour un trait horizontal qui surmonte le chiffre romain.

2e Transposition d’un nombre romain en chiffres arabes
On décompose le nombre romain en prenant dans la table à partir de la gauche tout groupe de lettres qu’on trouve dans une colonne. On écrit l’équivalent en chiffres arabes et on assemble les premiers chiffres des puissances. 

Par exemple, LXXXIII commence à la colonne des dizaines et se décompose en LXXX + III = 80 + 3 = 83 ; DCXCVII commence à la colonne des centaines et se décompose en DC + XC + VII = 600 + 90 + 7 = 697 ; MMMMDCCCLXXIX commence à la colonne des unités de mille et se décompose en MMMM + DCCC + LXX + IX = 4000 + 800 + 70 + 9 = 4879.

Voici les règles en numération romaine :
1. Un nombre inférieur s'additionne à celui-ci quand il est placé à droite d'un nombre supérieur et se soustrait quand il est placé à gauche. Ainsi, IX se lit neuf et XI se lit 11.

2. Les symboles I, X et C peuvent être écrits au plus trois fois de suite. On n'écrit pas IIII, mais IV.

3. On place au plus un symbole de valeur inférieure à gauche. Ainsi, CCC ne s'écrit pas CCD.

4. Un nombre surmonté d’un trait horizontal (ou surligné) rend ce nombre 1000 fois plus grand et de deux traits d’un million de fois plus grand. Voici deux exemples :

Le plus long nombre romain qu’il est possible d’écrire sans surligner et en appliquant les règles précédentes est MMM DCCC LXXX VIII, soit 3888, qui a 15 symboles. Les deux nombres qui suivent MMM DCCC LXXX IX (3889) et MMM DCCC XC (3890) ont respectivement 13 et 9 symboles. 

Si on accepte quatre symboles identiques au lieu de trois, le plus long nombre est MMMM DCCCC LXXXX VIIII, soit 4999 qui a 19 symboles. Le nombre qui précède MMMM DCCCC LXXXX VIII (4998) a 18 symboles. Ce dernier a un symbole que plus MMMM DCCCC LXXX VIII (4988). En réalité, 4000 devrait s’écrire IV surligné et 999 devrait s’écrire CM XC IX.

DIX est un nombre remarquable : c’est l’écriture en lettres de 10 dans la numération décimale et c’est un nombre romain qui est égal à 509.

Dans son Histoire universelle des chiffres, Georges Ifrah, explique que "tels que nous les connaissons aujourd'hui, les chiffres romains nous paraissent à première vue avoir été calqués sur des lettres de l'alphabet latin" mais qu'en réalité ils "ont été précédés par des formes bien plus anciennes n'ayant rien à voir avec des lettres alphabétiques." 

Par analogie des formes et sous l'influence de leur initiale, 100 et 1000 devinrent plus tard C et M. On trouve parfois IIII au lieu de IV, VIIII au lieu de IX sur des cadrans d’horloge et sur les cartes de tarot. Cela vient du fait que dans l'Antiquité, les nombres romains étaient formés seulement selon le principe additif. D'où, on retrouvait: IIII, VIIII, XIIII, XVIIII, etc. Au Moyen Âge, les Romains introduisirent le principe soustractif. Cela donna : IV, IX, XIV, XIX.

© Charles-É. Jean

Index : R

Voir aussi Chiffre romain dans le Dictionnaire de mathématiques récréatives.