Chapitre 2. Interactions et partages
2.01
Enjeux de jetons
Problème 1
Xavier et Yvon jouent deux
parties avec des jetons et en perdent chacun une dans cet ordre. Ils
conviennent que celui qui perdra doublera le nombre de jetons de
l’autre. À la fin, chacun a 12 jetons.
Combien chacun avait-il de
jetons au début ?
Démarche
1
Au
début, Xavier a x et Yvon a y jetons.
Xavier
perd. Il doit donner y à Yvon. Il reste (x – y) à Xavier et Yvon a 2y.
Yvon
perd. Il doit donner (x – y) à Xavier. Il reste à Yvon (3y – x) et
à Xavier (2x – 2y). Ce
tableau illustre la situation :
Xavier
|
Yvon
|
|
x
|
y
|
Total : 24
jetons
|
x
- y
|
2y
|
Xavier
perd.
|
2x
– 2y
|
3y
- x
|
Yvon
perd.
|
On peut écrire : 2x – 2y = 12 et 3y – x =
12. On trouve que x = 15 et y = 9.
Xavier avait 15 jetons
et Yvon 9 jetons.
Démarche 2
On procède à rebours. Les perdants sont inversés.
Les gagnants perdent la moitié de leur avoir.
Xavier
|
Yvon
|
|
12
|
12
|
Total : 24
jetons
|
6
|
18
|
Yvon
perd. Xavier perd la moitié de ses jetons.
|
15
|
9
|
Xavier
perd. Yvon perd la moitié de ses jetons.
|
Xavier
avait 15 jetons et Yvon 9 jetons.
Problème 2
Xavier, Yvon et Zénon jouent
trois parties et en perdent chacun une dans cet ordre. Ils conviennent que
celui qui perdra doublera le nombre de jetons des autres. À la fin,
chacun a 24 jetons.
Combien chacun avait-il de
jetons au début ?
Démarche
On procède à rebours. Les perdants sont inversés.
Les gagnants perdent la moitié de leur avoir.
Xavier
|
Yvon
|
Zénon
|
|
24
|
24
|
24
|
Total : 72
jetons
|
12
|
12
|
48
|
Zénon
perd. Xavier et Yvon perdent la moitié de leurs jetons.
|
6
|
42
|
24
|
Yvon
perd. Xavier et Zénon perdent la moitié de leurs jetons.
|
39
|
21
|
12
|
Xavier perd.
Yvon et Zénon perdent la moitié de leurs jetons.
|
Xavier avait 39 jetons,
Yvon 21 jetons
et Zénon 12 jetons.
Problème 3
Xavier, Yvon et Zénon jouent
trois parties et en perdent chacun une dans cet ordre. Ils conviennent que
celui qui perdra donnera à chacun des deux autres la moitié des jetons
qu’il a. À la fin, chacun a 27 jetons.
Combien chacun avait-il de
jetons au début ?
Démarche
On procède à rebours. Les perdants sont inversés.
Les gagnants perdent le tiers de leur avoir.
Xavier
|
Yvon
|
Zénon
|
|
27
|
27
|
27
|
Total : 81
jetons
|
18
|
18
|
45
|
Zénon
perd. Xavier et Yvon perdent le
tiers
de leurs jetons.
|
12
|
39
|
30
|
Yvon
perd. Xavier et Zénon perdent le
tiers
de leurs jetons.
|
35
|
26
|
20
|
Xavier perd.
Yvon et Zénon perdent le tiers de leurs jetons.
|
Xavier avait 35 jetons,
Yvon 26 jetons
et Zénon 20 jetons.
* * * * * * *
2.02 Mises à trois joueurs
Problème
Trois
joueurs conviennent qu'à chaque partie le perdant doublera l'argent des
deux autres. Ils perdent chacun une partie et quittent le jeu avec 16
pistoles chacun.
Combien
chaque joueur avait-il en se mettant au jeu ?
Démarche
1
Désignons
dans l’ordre les mises initiales par x, y, z. À chaque partie, le
perdant double le montant de chacun des deux autres et le sien est diminué
d’autant. Ce tableau illustre le déroulement du jeu.
|
1er
joueur
|
2e
joueur
|
3e
joueur
|
|
x
|
y
|
z
|
1er
joueur perd
|
x – y –
z
|
2y
|
2z
|
2e
joueur perd
|
2(x – y
– z)
|
-x + 3y - z
|
4z
|
3e
jouer perd
|
4(x – y
– z)
|
2(-x + 3y
– z)
|
-x – y –
7z
|
Comme
chaque joueur a 16 pistoles à la fin, on peut puiser trois équations sur
la dernière ligne :
4(x
– y – z) = 16
2
(-x + 3y – z) = 16
-x
– y – 7z = 16
On
résout ce système d’équations. On obtient : x = 26, y = 14 et z
= 8.
Le
premier joueur avait 26 pistoles, le deuxième 14 pistoles et le troisième
8 pistoles.
Démarche
2
Le
premier joueur a x pistoles. D’après le tableau, à la fin, il lui
restera 4(x – y – z) = 16. D’où, x – y – z = 4. Sachant que x +
y + z = 48 (c’est le montant en jeu), par les deux équations, on trouve
que x = 26.
Pour
trouver la valeur de y, on fait : 2 (-x + 3y – z) = 16 et x + y + z
= 48. D’où, y = 14. Comme x = 26 et y = 14, alors z = 8.
Le
premier joueur avait 26 pistoles, le deuxième 14 pistoles et le troisième
8 pistoles.
Démarche
3
Le
premier joueur a x pistoles. Soit M le montant en jeu qui est de 48
pistoles, après avoir joué, il paie aux autres joueurs (M – x). Il lui
restera (2x – M). Au tour suivant, il aura 2(2x – M), puis au troisième
tour 4(2x – M). Or, 4(2x – M) = 16. On déduit que x = 26.
Le
deuxième joueur a y pistoles. Après avoir joué, il paie (M – 2y). Il
lui reste alors 2y – (M – 2y), ce qui est égal à (4y – M). Après
la troisième partie, il aura 2(4y – M) = 16. On déduit que y = 14. Il
s’ensuit que z = 8.
Le
premier joueur avait 26 pistoles, le deuxième 14 pistoles et le troisième
8 pistoles.
Démarche
4
À
la fin, le premier joueur a 16 pistoles. Après le deuxième tour, il en a
la moitié moins, soit 8 pistoles. Après le troisième tour, il en encore
la moitié moins soit 4 pistoles. On peut écrire : x – (y + z) =
4. Comme le montant du premier joueur est 4, on peut écrire : x –
(48 – x) = 4. Alors, x = 26, puis y + z = 22.
D’une
valeur à l’autre, on applique une régularité :
y
= (x + 2)/2 et z = (y + 2)/2. D’où, y = 14 et z = 8.
Le
premier joueur avait 26 pistoles, le deuxième 14 pistoles et le troisième
8 pistoles.
Démarche
5
Soit
a le facteur qui multiplie par 8 la part de chacun à la fin, on peut écrire :
y
= (x + a)/2 et z = (y + a)/2.
D’où,
z = (x + 3a)/4. On écrit l’équation suivante : x + (x + a)/2 + (x
+ 3a)/4 = 48. Puisque a = 2, on déduit que x = 26, puis y = 14 et z = 8.
Le
premier joueur avait 26 pistoles, le deuxième 14 pistoles et le troisième
8 pistoles.
Démarche 6
On procède à
rebours. On part de la fin et on remonte jusqu’avant la mise au jeu.
|
1er
joueur
|
2e
joueur
|
3e
joueur
|
|
26
|
14
|
8
|
1er
joueur perd
|
4
|
28
|
16
|
2e
joueur perd
|
8
|
8
|
32
|
3e
joueur perd
|
16
|
16
|
16
|
On divise par 2 le
montant des deux joueurs qui gagnent. On attribue le reste au joueur qui
perd. Par exemple, quand le 3e joueur perd, chacun des deux
autres a 8 pistoles. Pour le troisième joueur, on fait : 48 – 8
– 8 = 32. La mise des joueurs apparaît sur la deuxième ligne du
tableau : 26, 14 et 8.
Le
premier joueur avait 26 pistoles, le deuxième 14 pistoles et le troisième
8 pistoles.
Complément
Le tableau suivant
nous permet de résoudre toutes les situations où il y a trois joueurs,
que chacun double le montant des autres en cas de perte et qu’à la fin
chacun a le même montant.
|
1er
joueur
|
2e
joueur
|
3e
joueur
|
|
13x/8
|
7x/8
|
4x/8
|
1er
joueur perd
|
x/4
|
7x/4
|
4x/4
|
2e
joueur perd
|
x/2
|
x/2
|
4x/2
|
3e
joueur perd
|
x
|
x
|
x
|
Par exemple, si
chacun avait 12 pistoles à la fin, la mise du premier joueur serait de
19,5 pistoles, celle du deuxième joueur de 10,5 pistoles et celle du
troisième de 6 pistoles.
* * * * * * *
2.03 Mises à quatre joueurs
Problème
1
Quatre
joueurs conviennent qu'à chaque partie le perdant doublera l'argent des
trois autres. Ils perdent chacun une partie et quittent le jeu avec 80
pistoles chacun.
Combien
chaque joueur avait-il en se mettant au jeu ?
Démarche
Le
tableau suivant, lu à rebours, illustre le déroulement du jeu.
|
1er
joueur
|
2e
joueur
|
3e
joueur
|
4e
joueur
|
|
165
|
85
|
45
|
25
|
1er
joueur perd
|
10
|
170
|
90
|
50
|
2e
joueur perd
|
20
|
20
|
180
|
100
|
3e
joueur perd
|
40
|
40
|
40
|
200
|
4e
joueur perd
|
80
|
80
|
80
|
80
|
Des données du
tableau, on peut déduire que le montant lors de la mise au jeu
·
du premier joueur est : 80 × 2 + 5 = 165.
·
du deuxième joueur est : 165 – 80 = 85 ou encore (165 + 5)/2 = 85
·
du troisième joueur est : 85 – 80/2 = 45 ou encore (85 + 5)/2 = 45
·
du quatrième joueur est : 45 – 80/4 = 25 ou encore (45 + 5)/2 =
25.
La
mise des joueurs est respectivement 165, 85, 45 et 25 pistoles.
Problème 2
Quatre joueurs
conviennent qu'à chaque partie le perdant doublera l'argent des trois
autres. Ils perdent chacun une partie et quittent le jeu avec 16 pistoles
chacun.
Combien
chaque joueur avait-il en se mettant au jeu ?
Illustration
Le
tableau suivant, lu à rebours, illustre le déroulement du jeu et est
donné afin de soutenir la démarche.
|
1er
joueur
|
2e
joueur
|
3e
joueur
|
4e
joueur
|
|
33
|
17
|
9
|
5
|
1er
joueur perd
|
2
|
34
|
18
|
10
|
2e
joueur perd
|
4
|
4
|
36
|
20
|
3e
joueur perd
|
8
|
8
|
8
|
40
|
4e
joueur perd
|
16
|
16
|
16
|
16
|
Démarche 1
Le premier joueur a 16/8 = 2 au
premier tour. Il reste 62 pour les trois autres. Or, chacun à ce moment a
le double de sa mise. Celle-ci était : 62/2 = 31. La mise du premier
joueur est de : 64 – 31 = 33.
Le
deuxième joueur a : 16/4 = 4 au deuxième tour. Il reste 60 pour les
trois autres. Or, chacun a à ce moment le double de sa mise. Celle-ci est :
60/2 = 30. Au premier tour, le deuxième joueur a : 64 – 30 = 34.
Sa mise est de 34/2 = 17.
Le troisième joueur a : 16/2
= 8 au troisième tour. Il reste 56 pour les trois autres. Or, chacun a à
ce moment le double de sa mise. Celle-ci est : 56/2 = 28. Au deuxième
tour, le troisième joueur a : 64 – 28 = 36. Sa mise est de 36/4 =
9.
Le
quatrième joueur a : 64 – (33 + 17 + 9) = 5.
La
mise des joueurs est respectivement 33, 17, 9 et 5 pistoles.
Démarche 2
Après avoir établi que la mise du
premier joueur est 33. On additionne 1 et on divise par 2 pour trouver la
mise du deuxième joueur. On continue ainsi pour les autres.
Deuxième
joueur : (33 + 1)/2 = 17
Troisième
joueur : (17 + 1)/2 = 9
Quatrième
joueur : (9 + 1)/2 = 5
La
mise des joueurs est respectivement 33, 17, 9 et 5 pistoles.
Problème
3
Quatre joueurs
conviennent qu'à chaque partie le perdant donnera une fois et demie
l'argent des trois autres. Ils perdent chacun une partie et quittent le
jeu avec 81 pistoles chacun.
Combien
chaque joueur avait-il en se mettant au jeu ?
Illustration
En
vous inspirant de ce tableau, nous vous laissons le soin de trouver une démarche.
|
1er
joueur
|
2e
joueur
|
3e
joueur
|
4e
joueur
|
|
124
|
88
|
64
|
48
|
1er
joueur perd
|
24
|
132
|
96
|
72
|
2e
joueur perd
|
36
|
36
|
144
|
108
|
3e
joueur perd
|
54
|
54
|
54
|
162
|
4e
joueur perd
|
81
|
81
|
81
|
81
|
Généralisation
De
façon générale, on peut établir ce tableau. D’un joueur à
l’autre, le taux est de (2x + 16)/3.
|
1er
joueur
|
2e
joueur
|
3e
joueur
|
4e
joueur
|
|
124x/81
|
88x/81
|
64x/81
|
48x/81
|
1er
joueur perd
|
8x/27
|
44x/27
|
32x/27
|
24x/27
|
2e
joueur perd
|
4x/9
|
4x/9
|
16x/9
|
12x/9
|
3e
joueur perd
|
2x/3
|
2x/3
|
2x/3
|
6x/3
|
4e
joueur perd
|
x
|
x
|
x
|
x
|
* * * * * * *
2.04 Problèmes
d’Euler
Leonhard Euler (1707-1783) fut un grand mathématicien. Il a excellé
dans plusieurs domaines des mathématiques dont l’algèbre, la théorie
des nombres, la géométrie et la trigonométrie. Ses écrits sont fort
nombreux.
L’un
de ses livres est intitulé Éléments d’algèbre. Le deuxième
tome traite de l’analyse indéterminée. Un problème est indéterminé
lorsqu'il renferme plus d'inconnues que d'équations possibles. De ce
fait, il y a généralement plus d’une réponse. Comme on est parfois en
arithmétique discrète, soit avec les entiers, le nombre de réponses est
quand même assez souvent limité.
Nous avons puisé cinq problèmes dans Éléments d’algèbre.
Euler les a résolus au moyen de l’algèbre où on peut poser une seule
équation alors qu’il y a deux inconnues. Pour notre part, nous allons
solutionner les trois premiers problèmes au moyen de tableaux en
s’appuyant sur les propriétés des nombres, en particulier sur la théorie
du reste qu’on appelait autrefois résidu en arithmétique.
Problème 1
Deux paysannes ont ensemble 100 œufs. L'une dit à l'autre : Quand
je compte mes œufs par huitaines, il y a un surplus de 7. La seconde répond
: Si je compte les miens par dizaines, je trouve le même surplus de 7.
On demande combien chacune avait d'œufs ? (p. 6)
Démarche
On construit un tableau dans lequel, sur la première ligne, on écrit
les multiples successifs de 8 augmentés de 7, sur la deuxième ligne, le
complément de 100 et sur la troisième ligne le reste de la division par
10 du dernier résultat.
÷ 8
|
15
|
23
|
31
|
39
|
47
|
55
|
63
|
71
|
79
|
87
|
95
|
÷ 10
|
85
|
77
|
69
|
61
|
53
|
65
|
37
|
29
|
21
|
13
|
5
|
Reste
|
5
|
7
|
9
|
1
|
3
|
5
|
7
|
9
|
1
|
3
|
5
|
Le reste est 7
dans deux cas. Il y a deux possibilités :
La première a
23 œufs, la seconde 77 œufs.
La première a
63 œufs, la seconde 37 œufs.
Problème 2
Une troupe
d'hommes et de femmes a dépensé dans une auberge 1000 sous. Les hommes
ont payé 19 sous chacun et les femmes 13 sous.
Combien y
avait-il d'hommes et de femmes ? (p. 7)
Démarche
On construit un tableau dans lequel, sur la première ligne, on écrit
le nombre d’hommes à partir de 1, sur la deuxième ligne les multiples
de 19, sur la troisième ligne le complément de 1000, sur la quatrième
ligne le reste de la division par 13.
Hommes
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
× 19
|
19
|
38
|
57
|
76
|
95
|
114
|
133
|
Complément
|
981
|
962
|
943
|
924
|
905
|
886
|
867
|
÷ 13 Reste
|
6
|
0
|
7
|
1
|
8
|
2
|
9
|
Puisque
le reste est 0 dans la troisième colonne, on compte 2 hommes. Comme les
femmes ont dépensé 962 sous, on fait 962 ¸ 13 = 74. On compte 74 femmes.
On
vérifie s’il existe d’autres solutions. Pour 3, 5, 7, 9, 11, 13, 15
hommes, le reste est ou sera successivement 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13. Comme
on a divisé par 13, le reste 13 correspond à 0.
On
fait : 2 + 13 = 15 : c’est un autre nombre d’hommes. On
déduit qu’il y a 55 femmes.
On
fait : 15 + 13 = 28 : c’est un autre nombre d’hommes.
On déduit qu’il y a 36 femmes.
On
fait : 28 + 13 = 41 : c’est un autre nombre d’hommes.
On déduit qu’il y a 17 femmes.
Bref,
il y a quatre possibilités :
2
hommes et 74 femmes,
15
hommes et 55 femmes,
28
hommes et 36 femmes,
41
hommes et 17 femmes.
Problème 3
Un fermier achète à la fois des chevaux et des bœufs pour la
somme de 1770 écus. Il paye 31 écus pour chaque cheval et 21 écus pour
chaque bœuf.
Combien a-t-il acheté de chevaux et de bœufs ?
Démarche
Le nombre de bœufs est égal à (1770 – 31 × nombre de
chevaux)/21.
Chevaux
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
×
31
|
31
|
62
|
93
|
124
|
155
|
186
|
Pour bœufs
|
1739
|
1708
|
1677
|
1646
|
1615
|
1584
|
÷ 21 Reste
|
17
|
7
|
18
|
8
|
19
|
9
|
Pour
1, 3, 5, 7, 9 chevaux, le reste est ou sera 17, 18, 19, 20, 21. Comme on a
divisé par 21, le reste 21 correspond à 0. Si le fermier a acheté 9
chevaux, il a acheté 71 bœufs.
Comme
on a divisé par 21, on fait 9 + 21 = 30. Si le fermier a acheté 30
chevaux, il a acheté 40 bœufs.
On
fait : 30 + 21 = 51. Si le fermier a acheté 51 chevaux, il a acheté
9 bœufs.
Bref,
il y a trois possibilités :
9
chevaux et 71 bœufs,
30
chevaux et 40 bœufs,
51
chevaux et 9 bœufs.
Pour
terminer, voici deux problèmes que l’on trouve dans le même livre :
Problème 4
Une compagnie d'hommes et de femmes se trouve à un pique-nique.
Chaque homme dépense 25 livres et chaque femme dépense 16 livres et il
se trouve que toutes les femmes ensemble ont payé 1 livre de plus que les
hommes.
Combien y avait-il d'hommes et de femmes ? (p. 19) Il y a quatre
possibilités si le nombre de femmes est inférieur à 100. Trouvez ces
quatre possibilités. Solution 2.04-4
Problème 5
Quelqu'un achète des chevaux et des bœufs. Il paye 31 écus par
cheval et 20 écus pour chaque bœuf et il se trouve que les bœufs lui
ont coûté sept écus de plus que ne lui ont coûté les chevaux.
Combien cet homme a-t-il acheté de bœufs et de chevaux ? (p. 15)
Il y a quatre possibilités si le nombre de bœufs est inférieur à 100.
Trouvez ces quatre possibilités. Solution 2.04-5
En guise de conclusion
Une démarche basée sur l’algèbre prend généralement moins de
temps. Toutefois, bien souvent, la pose d’une ou de plusieurs équations
peut être ardue.
* * * * * * *
2.05
Poignées de mains
Problème
Un certain nombre de personnes se donne
mutuellement la main. Combien de poignées de mains seront échangées ?
Dans le Lexique de résolution de problèmes
de Récréomath à l'article Poignées
de mains, j’ai mentionné 16 stratégies et il y en a probablement
d’autres. Voici des démarches adaptées aux élèves du primaire :
Démarche 1
La démarche la plus simple est celle de vivre la
situation par des gestes. Cette démarche s’applique lorsque le nombre
de personnes est relativement petit.
On demande à quatre enfants de se présenter en
avant de la classe et de se placer en une rangée. Après une expérience
dans le désordre, l’enseignant suggère une façon d’agir. Le premier
enfant donne la main au deuxième, au troisième et au quatrième. Le
deuxième enfant donne la main au troisième et au quatrième. Le troisième
enfant donne la main au quatrième. Pendant ce temps, les autres élèves
comptent les poignées de mains 1, 2, 3, 4, 5, 6. Si les élèves ne
peuvent pas suivre, on recommence la démarche.
Par la suite, on peut demander à un cinquième élève
de rejoindre le groupe de 4. On refait l’expérience sans que
l’enseignant n’intervienne. Les élèves ont appris à procéder de façon
systématique.
Démarche 2
Au lieu de personnes physiques, on peut demander
aux élèves d’utiliser des jetons sur lesquels l’enfant aura écrit
des noms. À mesure qu’il apparie les jetons, il fait le décompte. On
pourrait aussi lui suggérer d’écrire une lettre au lieu d’un nom.
Démarche 3
On peut demander aux élèves de représenter sur
papier l’une des expériences qu’ils viennent de vivre. Ils pourront
placer quatre noms et écrire, par exemple : Marie donne la main à
Luc, Marie donne la main à Julie, etc. Le processus est un peu long.
L’enseignant peut intervenir pour leur suggérer de désigner les
enfants par A, B, C, D et de mettre un symbole pour représenter le
couple. Ce peut être une flèche ou un dessin de leur choix. L’enfant
écrira : A → B, A → C, A → D, B → C, etc.
En guise de conclusion
Les démarches mentionnées permettent à
l’enfant de passer du stade concret au stade abstrait. On a d’abord
des personnes physiques, leur représentation par des jetons identifiés
à un nom puis à une lettre et finalement leur représentation sur
papier.
À
partir de ce petit problème, l’enseignant vient de plonger l’élève
dans la résolution de problèmes. Sans doute que des bribes de ces démarches
lui serviront dans d’autres problèmes.
* * * * * * *
2.06 La dame de pique
Problème
Chaque soir avant de se
coucher, Léa joue à la dame de pique sur son portable. Elle joue
toujours deux parties et, quand elle a terminé, elle consulte les
statistiques de ses gains. Lorsqu’elle gagne les deux parties, son taux
de gain augmente. Lorsqu’elle perd les deux parties, son taux de gain
diminue.
Qu’en est-il de son taux de
gain lorsqu’elle gagne une partie et qu’elle perd l’autre ?
Démarche
Le nombre de parties gagnées
augmente d’une unité lorsque le gain suit la perte ou dans le sens
inverse. Supposons que Léa a gagné auparavant 45 parties sur 100, en
perdant d’abord, elle est créditée de 45 parties sur 101. Comme elle
gagne la fois suivante, elle atteint 46 parties sur 102. En gagnant
d’abord, elle atteint 46 parties sur 101. Comme elle perd la fois
suivante, elle est à 46 parties sur 102. Le résultat final est le même
dans les deux situations.
Trois cas peuvent se présenter.
1. Le taux est inférieur à
50 %.
Supposons que 45 parties sur
100 ont été gagnées auparavant. Le taux de départ est de 45 %. Après
deux parties, Léa a gagné 46 parties sur 102 : ce qui correspond à
45,098 %. Le taux de gain a donc augmenté de 0,098 %, soit près d’un
dixième d’un pourcent.
2. Le taux est égal à 50 %.
Supposons que 50 parties sur
100 ont été gagnées auparavant. Le taux de départ est de 50 %. Après
deux parties, Léa a gagné 51 parties sur 102 : ce qui correspond à
50 %. Dans ce cas, le taux de gain ne change pas.
3. Le taux est supérieur à
50 %.
Supposons que 70 parties sur
100 ont été gagnées auparavant. Le taux de départ est de 70 %. Après
deux parties, Léa a gagné 71 parties sur 102 : ce qui correspond à
69,6 %. Dans ce cas, le taux de gain a diminué de 0,4 %.
En guise de conclusion
Bref, quand on joue deux
parties de conclusions différentes, peu importe dans quel sens la perte
ou le gain survient, il y a un léger gain au-dessous de 50 %, pas de
changement à 50 % et une légère perte au-dessus de 50 %. C’est une
loi mathématique cruelle pour les joueurs qui sont heureux de dépasser
les 50 % de gain.
* * * * * * *
2.07 Partage de jetons
Problème
1
Des
jetons ont été partagés également entre un certain nombre de jeunes.
S’il y avait eu cinq jeunes de plus, chacun aurait reçu un jeton de
moins. Mais s’il y avait eu quatre jeunes de moins, chacun aurait reçu
un jeton de plus.
Cherchez
le nombre de jeunes et ce que chacun a reçu.
Démarche 1. Avec
une inconnue
Il y a trois
couples de facteurs. Les deuxièmes facteurs, soit ceux concernant les
jetons, sont formés de nombres consécutifs
: x – 1, x et x + 1.
Jeunes
|
Jetons
|
|
5x
|
x – 1
|
Comme il y a 5 jeunes de plus, on multiplie par 5.
|
5(x – 1) = 4(x + 1)
|
x
|
On multiplie par 5 et par 4.
|
4x
|
x + 1
|
Comme il y a 4 jeunes de moins, on multiplie par 4.
|
Dans le tableau, on a une égalité : 5(x – 1)
= 4(x + 1). D’où, x = 9. Les trois couples de facteurs sont : (45,
8), (40, 9), (36, 10).
Il y a 40 jeunes et chacun a reçu 9 jetons.
Démarche
2. Avec
deux inconnues
Soit x le nombre de jeunes et y le nombre de jetons,
on peut écrire :
(x + 5)(y – 1) = xy et (x – 4)(y + 1) = xy.
En
résolvant le système d’équations, on trouve que x = 40 et y = 9.
Il
y a 40 jeunes et chacun a reçu 9 jetons.
Problème
2
Des
jetons ont été partagés également entre un certain nombre de jeunes.
S’il y avait eu 32 jeunes de plus, chacun aurait reçu deux jetons de
moins. Mais s’il y avait eu 18 jeunes de moins, chacun aurait reçu
trois jetons de plus.
Cherchez
le nombre de jeunes et ce que chacun a reçu.
Démarche 1. Avec
une inconnue
À l’instar de la solution du problème précédent,
construisons un tableau.
Jeunes
|
Jetons
|
|
16x
|
x – 2
|
Comme il y a 32 jeunes de plus et que la différence
des jetons est 2, on multiplie par 16.
|
16(x – 2) = 6(x +3)
|
x
|
On multiplie par 16 et par 6.
|
6x
|
x + 3
|
Comme il y a 18 jeunes de moins et que la différence
des jetons est 3, on multiplie par 6.
|
On résout l’équation 16(x – 2) = 6(x + 3).
D’où, x = 5. Les trois couples de facteurs sont : (80, 3), (48,
5), (30, 8).
Il y a 48 jeunes et chacun a reçu 5 jetons.
Démarche 2. Avec
deux inconnues.
Soit x le nombre de jeunes et y le nombre de jetons,
on peut écrire :
(x + 32)(y – 2) = xy et (x – 18)(y + 3) = xy.
En résolvant le système d’équations, on trouve
que x = 48 et y = 5.
Il y a 48 jeunes et chacun a reçu 5 jetons.
Problème
3
Des
jetons ont été partagés également entre un certain nombre de jeunes.
S’il y avait eu cinq jeunes de plus, chacun aurait reçu trois jetons de
moins. Mais s’il y avait eu cinq jeunes de moins, chacun aurait reçu
six jetons de plus.
Cherchez
le nombre de jeunes et ce que chacun a reçu. Solution 2.07-3
En
guise de conclusion
Est-il
plus facile de résoudre ces deux problèmes avec une ou deux équations ?
La réponse vous appartient.
* * * * * * *
2.08 Prises de bec
Problème
1
Des personnes sont
placées 4 × 4. Chaque personne donne un bec à sa voisine, et cela en
tous les sens, dont en diagonale. Quand
deux personnes se donnent un bec, cela est compté pour un seul bec.
Combien de becs
seront donnés ?
Démarche
Illustrons la
situation dans une grille 4 × 4.
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
Sur la première
ligne, on a 3 becs : (1, 2), (2, 3), (3, 4). Pour les lignes, on aura
12 becs.
Dans la première
colonne, on a 3 becs : (1, 5), (5, 9), (9, 13). Pour les colonnes, on
aura 12 becs.
Dans les
diagonales des deux premières lignes, on a 6 becs : (1, 6), (2, 5),
(2, 7), (3, 6), (3, 8), (4,7). Il y a trois paires de lignes voisines
: ce qui donne 18 becs.
Dans une grille 4
× 4, on peut compter 42 becs.
Problème
2
Même question
dans une grille 50 × 50.
Démarche
1
En s’inspirant
de la démarche du problème précédent, on peut écrire :
Sur la première
ligne, on aura 49 becs. Comme il y a 50 lignes, on fait : 49 × 50 =
2450 becs.
Dans la première
colonne, on aura 49 becs. Comme il y a 50 colonnes, on fait : 49 ×
50 = 2450 becs.
Dans les
diagonales des deux premières lignes, on aura 98 becs. Comme il y a 49
paires de lignes, on fait : 98 × 49 = 4802 becs.
On fait :
2450 + 2450 + 4802 = 9702.
Dans une grille 50
× 50, on peut compter 9702 becs.
Démarche
2
Appelons n le
nombre de becs.
Sur la première
ligne, on aura (n – 1) becs. Comme il y a n lignes, on aura n(n – 1)
becs.
Dans la première
colonne, on aura (n – 1) becs. Comme il y a n colonnes, on aura n(n –
1) becs. Dans les diagonales des deux premières lignes, on aura 2(n –
1) becs. Comme il y a (n – 1) paires de lignes, on aura 2(n – 1)2
becs.
Additionnons ces résultats.
Cela donne 2(n – 1)(2n
– 1). On remplace n par 50. Le résultat est 9702.
Dans une grille 50
× 50, on peut compter 9702 becs.
Démarche
3
On peut procéder
autrement pour trouver le terme général, comme dans le cas précédent.
Vérifions ce qui se passe à partir d’une grille 1 × 1 jusqu’à une
grille 5 × 5.
Grille 1 × 1 :
0 bec
Grille 2 × 2 :
6 becs
Grille 3 × 3 :
20 becs
Grille 4 × 4 :
42 becs
Grille 5 × 5 :
72 becs
On a la suite 0,
6, 20, 42, 72, ... La différence entre chaque terme voisin est la suite
6, 14, 22, 30, ... Cette dernière suite est du premier degré. La suite
0, 6, 20, 42, 72, … est donc du second degré. Il faut trouver le terme
général d’une suite de degré 2. L’équation
générale pour une telle suite est an2
+ bn + c = m où a,
b et c
sont des constantes, n le rang
du terme et m le terme
correspondant de la suite.
On
remplace n successivement par 1,
2 et 3, puis m par le nombre
correspondant qui est le total. On a :
a + b + c
= 0
4a
+ 2b + c
= 6
9a
+ 3b + c
= 20
En résolvant les équations, on trouve : a
= 4, b = -6 et c = 2. Le terme
général est 4n2 –
6n + 2 ou 2(n – 1)(2n – 1). Comme il
s’agit d’une grille 50 × 50, on remplace n
par 50 : ce qui donne 9702.
C’est donc 9702
becs qui seront donnés.
Démarche
4
Dans la suite 0,
6, 20, 42, 72, ... trouvée précédemment, on note que chaque terme est
le produit de deux entiers consécutifs dont le premier nombre augmente de
2 d’un rang à l’autre.
Rang
du terme
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Terme
|
0
|
6
|
20
|
42
|
72
|
Produit
|
0
× 1
|
2
× 3
|
4
× 5
|
6
× 7
|
8
× 9
|
Soit n le rang du
terme, le premier nombre p du produit est (2n – 2). Lorsque n = 50, p =
98. On fait : 98 × 99 = 9702.
C’est donc 9702
becs qui seront donnés.
Démarche
5
Dans la suite 0,
6, 20, 42, 72, ... trouvée précédemment, on note que chaque terme est
le double d’un nombre triangulaire.
Rang
du terme
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Terme
|
0
|
6
|
20
|
42
|
72
|
Triangulaire
|
0
|
3
|
10
|
21
|
36
|
Rang
du triangulaire
|
0
|
2
|
4
|
6
|
8
|
Soit n le rang du
terme, le rang r du triangulaire est (2n – 2). Lorsque n = 50, r = 98.
Le terme général d’un triangulaire est r(r + 1)/2. On remplace r par
98. On obtient 4851. On multiplie ce résultat par 2 à cause du
double. On obtient 9702.
C’est donc 9702
becs qui seront donnés.
Démarche
6
La formule peut être
associée aux nombres trapézoïdaux. Ceux-ci sont formés de la somme de
nombres consécutifs. Par exemple, 26 est un nombre trapézoïdal car 5 +
6 + 7 + 8 = 26.
D’ailleurs, les
nombres de la suite trouvée précédemment sont tous trapézoïdaux. Ils
sont formés de nombres de p à 3p où p est un entier. Pour sa part, 9702
est la somme des entiers consécutifs de 49 à 147.
On peut aussi
associer ces nombres à une spirale dont les éléments d’une diagonale
à partir du centre appartiennent à cette suite. Voici l’illustration :
64
|
65
|
66
|
67
|
68
|
69
|
70
|
71
|
72
|
63
|
36
|
37
|
38
|
39
|
40
|
41
|
42
|
…
|
62
|
35
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
43
|
…
|
61
|
34
|
15
|
4
|
5
|
6
|
21
|
44
|
…
|
60
|
33
|
14
|
3
|
0
|
7
|
22
|
45
|
…
|
59
|
32
|
13
|
2
|
1
|
8
|
23
|
46
|
…
|
58
|
31
|
12
|
11
|
10
|
9
|
24
|
47
|
…
|
57
|
30
|
29
|
28
|
27
|
26
|
25
|
48
|
…
|
56
|
55
|
54
|
53
|
52
|
51
|
50
|
49
|
…
|
Conclusion
Bref, ce problème qui paraît simple peut être résolu
en au moins six démarches et peut conduire à une illustration mathématique.
* * * * * * *
2.09
La bataille des nombres
La bataille des nombres est un jeu à deux joueurs.
Deux entiers sont choisis dont l'un est la borne inférieure et l'autre la
borne supérieure, par exemple 0 et 50. À tour de rôle, chaque joueur
choisit un entier dans un intervalle donné, par exemple de 0 à 5, Au départ,
cet entier est additionné à la borne inférieure, puis au résultat
obtenu par la suite. Le premier qui atteint exactement la borne supérieure
est le gagnant.
Problème
Le
premier joueur choisit un nombre de 1 à 5. À tour de rôle, chacun des
deux joueurs choisit un nombre dans le même intervalle et l’additionne
au dernier nombre énoncé. Le joueur qui atteint 50 est le gagnant.
Pourriez-vous
trouver une stratégie gagnante ?
Illustration
Voici
un exemple de déroulement :
Joueur
A. Il choisit 4.
Joueur
B. Il choisit 2 et l’additionne : ce qui fait 6.
Joueur
A. Il additionne 5 : ce qui fait 11.
Joueur
B. Il additionne 3 : ce qui fait 14.
Etc.
Stratégie
Il existe une stratégie gagnante. Cela veut dire
que le joueur qui applique cette stratégie est assuré à 100 % de gagner
s’il ne fait pas d’erreurs de calcul. Cette stratégie, pour un
joueur, consiste à atteindre successivement
aussitôt que possible les nombres de la suite arithmétique : 8, 14, 20,
26, 32, 38, 44 et de les conserver.
À partir du moment où un
joueur connaît le truc, le jeu n’a plus aucun intérêt. Aussi, il est
bon d’introduire des variantes.
1.
Variante avec des jetons
On applique les mêmes règles sauf que chaque
joueur a 10 jetons : 2 jetons par nombre de 1 à 5. Le joueur qui
atteint le premier 50 ou plus est le gagnant.
Dans ce cas, il est difficile d’appliquer le truc
car les jetons qui permettent d’atteindre un nombre de la suite peuvent
manquer.
Si on n’a pas de jetons, chaque joueur écrit les
nombres de 1 à 5 deux fois sur un bout de papier et les biffe à mesure
qu’il les utilise.
2.
Variante à rebours
Au lieu de commencer à 1, on choisit 50 comme
nombre de départ. À tour de rôle, chaque joueur soustrait le nombre
qu’il a choisi dans l’intervalle de 1 à 5. Le joueur qui atteint 1 le
premier est le gagnant.
La stratégie gagnante consiste à atteindre successivement
aussitôt que possible les nombres de la suite arithmétique : 49, 43, 37,
31, 25, 19, 13, 7.
3.
Modifier la limite supérieure
Au lieu de toujours prendre 50
comme limite supérieure, on peut choisir, par exemple, un nombre de 40 à
60.
Comment choisir cette limite ?
On peut inventer sa propre
technique. Voici trois suggestions :
1. Demander à une troisième
personne de faire le choix.
2. Placer dans un sac des
jetons comportant les nombres de 40 à 60 et tirer un jeton au hasard.
3. Partir de 40. Lancer deux
ou trois fois un dé. Additionner.
4.
Modifier les intervalles
En 1612, Claude Gaspar Bachet
a fixé les bornes de 1 à 100 et l'intervalle de choix de 1 à 10. Dans
ce cas, un joueur peut toujours gagner en atteignant successivement aussitôt
que possible les nombres de la suite arithmétique : 1, 12, 23, 34, 45,
56, 67, 78 et 89.
On peut choisir ces règles et
adapter les variantes expliquées antérieurement.
5.
Jouer à qui perd gagne.
Normalement, le joueur qui
atteint la limite supérieure gagne. On peut décider que le
perdant est celui qui atteint la limite
supérieure ou la dépasse.
6.
Plus de deux joueurs
On peut s’adonner à ce jeu
à plus de deux joueurs. Dans ce cas, on peut fixer un intervalle différent
et une limite supérieure autre.
Conclusion
Ce jeu peut être excellent pour développer le
calcul mental en rapport avec l’addition et la soustraction, sans
compter le plaisir de faire des mathématiques.
* * * * * * *
|