Chapitre
3. Nombres et opérations
3.01
Multiplication avec les doigts
Le
mathématicien français Nicolas Chuquet (1445-1488) a indiqué un procédé
pour multiplier des nombres de 6 à 9 quand on connaît le produit des
nombres de 1 à 5. Pour ce faire, on utilise les doigts : ce qui fait
plaisir aux jeunes qui ont la bougeotte.
Problème
Comment
trouver le produit de deux nombres allant de 6 à 9 ?
Démarche
On
replie entièrement les doigts d’une main. On représente le chiffre par
l’excédent de 5 en levant un ou plusieurs doigts. Les autres doigts
demeurent alors repliés. On représente :
•
6 par un doigt levé (5 + 1)
•
7 par deux doigts levés (5 + 2)
•
8 par trois doigts levés (5 + 3)
•
9 par quatre doigts levés (5 + 4)
Pour
trouver la dizaine du produit, on compte le nombre de doigts levés. Pour
trouver le dernier chiffre du produit, on multiplie les nombres qui
correspondent aux doigts repliés. Quand le produit est plus grand que 9,
on additionne 1 à la dizaine trouvée et on conserve l’unité du
produit.
Exemple
1
Faisons
le produit de 7 et de 8.
1.
Pour 7, on lève deux doigts d’une main.
2.
Pour 8, on lève trois doigts de l’autre main.
3.
Le nombre de doigts levés est la dizaine du produit, soit 2 + 3 = 5.
4.
Dans la première main, trois doigts sont repliés et dans la seconde,
deux doigts sont repliés. On fait : 3 × 2 = 6.
D’où,
le produit de 7 et de 8 est 56.
Exemple
2
Faisons
le produit de 6 et de 7.
1.
Pour 6, on lève un doigt d’une main.
2.
Pour 7, on lève deux doigts de l’autre main.
3.
Le nombre de doigts levés est la dizaine du produit, soit 1 + 2 = 3.
4.
Dans la première main, quatre doigts sont repliés et dans la seconde,
trois doigts sont repliés. On fait : 4 × 3 = 12.
5.
On fait : 3 + 1 = 4 qui est la dizaine. On conserve 2 comme unité.
D’où,
le produit de 6 et de 7 est 42.
Conclusion
Certains
enfants ont de la difficulté à apprendre leur table de multiplication.
Cela peut être un excellent moyen pour qu’ils fassent du progrès.
* * * * * * *
3.02
Avec huit chiffres
Problème
1
Trouvez la plus
petite somme quand on additionne quatre nombres de deux chiffres composés
des chiffres de 1 à 8 pris chacun une seule fois.
Démarche
On
écrit les plus petits chiffres dans la colonne des dizaines et les
autres dans celle des unités. L’ordre dans lequel les chiffres sont
placés dans une colonne n’a pas d’importance.
On
a : 15 + 26 + 37 + 48 = 126. La plus petite somme est 126.
Problème 2
Trouvez
la plus grande somme quand on additionne quatre nombres de deux chiffres
composés des chiffres de 1 à 8 pris chacun une seule fois.
Démarche
On
intervertit les chiffres de chaque colonne du tableau précédent. On a :
51 + 62 + 73 + 84 = 270. La plus grande somme est 270.
Problème 3
Tous
les nombres entre 126 et 270 peuvent-ils être des sommes ?
Démarche
Non.
La somme des chiffres de 1 à 8 est 36, un multiple de 9. Or, dans une
addition, si la somme des chiffres est un multiple de 9, la somme est
aussi un multiple de 9. En conséquence, des sommes comme 127, 128, 129,
130, 131, 132, 133, 134 ne sont pas possibles. La somme qui suit 126 est
135. Voici un exemple de disposition des chiffres pour 135 :
Cela
donne : 18 + 36 + 24 + 57 = 135. Seuls les multiples de 9 peuvent être
des sommes.
Problème 4
Combien
y a-t-il de sommes possibles ?
Démarche
Les
sommes appartiennent à la suite 126, 135, 144, …, 261, 270. Pour
trouver le nombre de sommes, on procède ainsi :
•
On établit la différence entre la plus grande et la plus petite somme.
•
On divise par 9.
•
On additionne 1.
On
fait : (270 – 126)/9 + 1 = 17. Il y a 17 sommes possibles.
Problème 5
Comment
trouver la nouvelle somme si on remplace un chiffre d’une colonne par un
chiffre d’une autre colonne sans faire à nouveau la somme des quatre
nombres ?
Démarche
Intervertissons
le 1 et le 4 du tableau précédent. La dizaine passe de 1 à 4. Il y a
augmentation de 30. L’unité passe de 4 à 1. Il y a diminution de 3.
Cela fait, au total, une augmentation de 27. Sachant que la somme du
tableau est 135, on fait : 135 + 27 = 162. La nouvelle somme est 162.
Si le déplacement de chiffres amène une diminution, on soustrait au lieu
d’additionner.
Pour
calculer l’augmentation ou la diminution, on peut procéder autrement.
•
On soustrait les deux chiffres déplacés.
•
On multiplie par 9.
Dans
le cas où l’unité passe de 4 à 1, on fait : 4 – 1 = 3 et 3 ×
9 = 27.
Autre
astuce. On peut tout simplement former deux nombres avec les chiffres donnés
et soustraire ces deux nombres. On fait : 41 – 14 = 27.
Problème 6
Trouvez
quatre nombres de deux chiffres (1 à 8) dont la somme est 225.
Démarche
1
•
Posons que la somme des unités est 5. Cela est impossible car la plus
petite somme de quatre chiffres est 10 : 1 + 2 + 3 + 4.
•
Posons que la somme des unités est 15. Dans ce cas, la somme des dizaines
est 21, car la somme de tous les chiffres est 36. La somme des quatre
nombres est alors 225, car 210 + 15 = 225. On pourra avoir comme solution :
31 + 52 + 64 + 78.
Une
distribution est : 31 + 52 + 64 + 78 = 225.
Démarche
2
On
trouve la plus petite somme et la plus grande somme comme ceci :
15
+ 26 + 37 + 48 = 126
51
+ 62 + 73 + 84 = 270
On
constate que 225 est plus près de 270. On soustrait 225 de 270 : ce
qui donne 45. Comme 9 ×
5 = 45, il faut rechercher un nombre dont la différence des chiffres est
5 comme 16, 27, 38, 61, 72 ou 83. On choisit 61 qu’on insère dans la
deuxième égalité en intervertissant 1 et 2. On peut écrire : 52 +
61 + 73 + 84 = 270. Pour arriver à 225, on intervertit les chiffres de
61.
Une
distribution est : 52 + 16 + 73 + 84 = 225.
Problème 7
Trouvez
trois nombres de deux chiffres (1 à 6) dont la somme est 111. Solution
3.02-7
Problème 8
Trouvez
quatre nombres de deux chiffres (1 à 8) dont la somme est 234. Solution
3.02-8
Problème 9
Trouvez
trois nombres de trois chiffres (1 à 9) dont la somme est 1206. Solution
3.02-9
Problème
10
Trouvez deux
nombres de quatre chiffres (1 à 8) dont la somme est 4203. Solution
3.02-10
* * * * * * *
3.03 Avec neuf chiffres
Problème 1
Trouvez
la plus petite somme de trois nombres de trois chiffres en prenant chacun
des chiffres de 1 à 9.
Démarche
On
écrit les chiffres consécutifs de 1 à 9 ainsi :
On
a : 147 + 258 + 369 = 774. La plus petite somme est 774. Dans chaque
colonne, on peut changer les chiffres de place sans changer la somme. Par
exemple, on pourrait avoir : 248 + 359 + 167 = 774.
La
somme des centaines est 6, la somme des dizaines est 15, la somme des unités
est 24. On a : 6 + 15 + 24 = 45. C’est comme si on avait : 600
+ 150 + 24 = 774.
Problème 2
Trouvez
la plus grande somme de trois nombres de trois chiffres en prenant chacun
des chiffres de 1 à 9.
Démarche
On
écrit les chiffres consécutifs de 1 à 9 ainsi :
On
a : 741 + 852 + 963 = 2556. La plus grande somme est 2556. Comme dans
le cas précédent, dans chaque colonne, on peut changer les chiffres de
place sans changer la somme.
Problème 3
Les
sommes 774 et 2556 sont divisibles par 9. Montrez que toute autre somme
est divisible par 9.
Démarche
La
somme des chiffres de 1 à 9 est 45. Or, 45 est divisible par 9. Donc,
toute somme est divisible par 9.
Problème 4
Soit
trois nombres : 147 + 258 + 369 dont la somme est 774. Dans les mêmes
conditions, trouvez trois nombres dont la somme est immédiatement supérieure
à 774.
Démarche
D’après
la proposition précédente, la prochaine somme devrait être 783. En
effet, après 774, le prochain nombre divisible par 9 est 783.
Pour
y arriver, connaissant trois nombres de départ, on choisit deux chiffres
consécutifs étant l’un dans la colonne des dizaines et l’autre dans
la colonne des unités. Les deux chiffres consécutifs sont 6 et 7. On les
permute. On a donc : 146 + 258 + 379 = 783.
En
fait, dans la colonne des dizaines on a ajouté une dizaine, soit 10, et,
dans la colonne des unités, on a retranché 1. Or, 10 – 1 = 9 : ce
qui est la différence entre les deux sommes.
Problème 5
Trouvez
un trio de nombres formés de chacun des chiffres de 1 à 9 dont la somme
est 2052 ?
Démarche
La
somme des unités pourra être 12 ou 22. Choisissons 12. La somme des
dizaines pourra être 14 ou 24. Choisissons 14. On fait : 45 – 12
– 14 = 19. D’où, la somme des centaines est 19. En distribuant les
chiffres, on peut obtenir : 231 + 854 + 967 = 2052.
Problème
6
À votre tour, dans les mêmes conditions, trouvez
trois nombres dont la somme est 999. Solution 3.03-6
* * * * * * *
3.04
Avec 10 chiffres
Problème
1
Trouvez la plus
petite somme quand on additionne trois nombres de trois chiffres avec neuf
des 10 chiffres pris chacun une seule fois.
Démarche
On
peut écrire les chiffres ainsi :
On
ne peut pas placer le 0 dans la colonne des centaines car, par convention,
on n’écrit jamais 0 devant d’autres chiffres dans un nombre. On écrit
donc 1, 2 et 3 dans la colonne des centaines, 0, 4 et 5 dans la colonne
des dizaines, puis 6, 7 et 8 dans la colonne des unités. On a : 106
+ 247 + 358 = 711. La plus petite somme est 711.
Problème 2
Trouvez
la plus grande somme quand on additionne trois nombres de trois chiffres
avec neuf des 10 chiffres pris chacun une seule fois.
Démarche
On
écrit les chiffres ainsi :
La
plus grande somme est 2556.
Problème 3
Toutes
les sommes sont-elles des multiples de 9 ?
Démarche
Même
si les deux sommes trouvées sont des multiples de 9, il ne faut pas
croire que cela arrive tout le temps. En effet, si on choisit chacun des
chiffres sauf 2, la somme des chiffres est 43. Comme 43 n’est pas un
multiple de 9, la somme des trois nombres ne sera pas un multiple de 9.
Problème 4
Dans
quels cas, les sommes trouvées sont-elles des multiples de 9 ?
Démarche
La
somme des chiffres de 0 à 9 est 45. Si on exclut le 0, la somme des
chiffres est encore 45. Si on exclut le 9, la somme des chiffres est 36.
Dans les deux cas, les sommes sont divisibles par 9. Ce sont d’ailleurs
les deux seuls cas.
Si
on exclut 0, on peut avoir : 127 + 356 + 489 = 972, un multiple de 9.
Si
on exclut 9, on peut avoir : 127 + 356 + 480 = 963, un multiple de 9.
Si
on exclut 6, on peut avoir : 127 + 350 + 489 = 966, un non multiple de 9.
Problème 5
Dans
quels cas, les sommes trouvées sont-elles des multiples de 3 ?
Démarche
La
somme des chiffres de 0 à 9 est 45, soit un multiple de 3. Pour avoir une
somme qui est un multiple de 3, il faut exclure des multiples de 3, y
compris 0. Ce sont 0, 3, 6, 9. Par exemple, si on exclut 3, on peut avoir :
146 + 278 + 590 = 1014. Le nombre 1014 est un multiple de 3.
Problème 6
Trouvez
trois nombres de trois chiffres (0 à 9) dont la somme est 1895. Le
chiffre non utilisé n’est pas donné.
Démarche
La
plus petite somme dans une colonne est 3 (0 + 1 + 2). La plus grande somme
est 24 (7 + 8 + 9). Disséquons 1895 en unités, dizaines et centaines
sans jamais dépasser la somme de 45.
Centaines
|
Dizaines
|
Unités
|
Somme
|
Manque
|
18
|
9
|
5
|
32
|
13
|
17
|
19
|
5
|
41
|
4
|
18
|
8
|
15
|
41
|
4
|
Les
données de la première ligne sont à rejeter car le manque, soit 13,
n’est pas un chiffre. Les deux autres lignes permettent chacune au moins
une solution dans laquelle il manque le 4.
Pour
la deuxième ligne, on peut avoir : 182 + 763 + 950 = 1895.
Pour
la troisième ligne, on peut avoir : 236 + 758 + 901 = 1895.
Problème 7
Trouvez
trois nombres de trois chiffres (0 à 9, sauf 8) dont la somme est 1900 ?
Solution 3.04-7
Problème 8
Trouvez
trois nombres de trois chiffres (0 à 9, sauf un chiffre) dont la somme
est 1901 ? Solution 3.04-8
Problème 9
Trouvez
quatre nombres de deux chiffres (0 à 9, sauf 7 et un autre chiffre) dont
la somme est 137. Solution 3.04-9
Problème
10
Trouvez
quatre nombres de deux chiffres (0 à 9, sauf deux chiffres) dont la somme
est 178. Solution 3.04-10
* * * * * * *
3.05 La division
La
division est l’une des quatre opérations mathématiques élémentaires
la moins aimée. Comme la soustraction, elle produit des résultats
moindres, mais elle est plus exigeante quand on opère manuellement. En résolution
de problèmes, elle intervient de temps à autre. Toutefois, elle surgit
parfois de façon surprenante. En voici trois exemples :
Problème
1
Une
suite arithmétique de premier degré est une suite de nombres tels que
chacun est égal au prédécesseur augmenté d’un nombre constant. Par
exemple, 1, 4, 7, 10, 13, 16, … est une suite arithmétique dont la
raison est 3.
Dans
une suite arithmétique, le cinquième nombre est 17 et le vingtième
nombre est 62. Trouvez le douzième nombre.
Démarche
Au
lieu de se servir des algorithmes habituels, on applique la division en
retenant le reste. On fait : 17 ÷ 5 = 3, reste 2 et 62 ÷ 20 = 3,
reste 2. On obtient le même résultat. Le nombre 17 est formé par 5 × 3
+ 2 et 62 par 20 × 3 + 2. Le nombre inconnu sera formé selon le même
modèle : 12 × 3 + 2 = 38.
Le
douzième nombre est 38.
Problème
2
Les
nombres binaires sont formés des chiffres 0 et 1. On dit qu’ils sont en
base 2. Les 10 plus petits nombres binaires sont : 1, 10, 11, 100,
101, 110, 111, 1000, 1001, 1010.
Comment
peut-on s’y prendre pour convertir en binaire un nombre écrit dans le
système décimal ?
Démarche
•
On divise le nombre donné par 2 en retenant le reste.
•
On divise successivement chacun des quotients par 2, toujours en retenant
le reste.
•
On cesse d’effectuer la division par 2 quand le quotient est 0.
•
On écrit les restes dans l’ordre en commençant par la fin jusqu’au début.
Soit
à écrire 79 dans le système binaire. On fait : 79 ÷ 2 = 39 reste
1, 39 ÷ 2 = 19 reste 1, 19 ÷ 2 = 9 reste 1, 9 ÷ 2 = 4 reste 1, 4 ÷ 2 =
2 reste 0, 2 ÷ 2 = 1 reste 0, 1 ÷ 2 = 0 reste 1.
Le
nombre 79 en binaire est 1 001 111.
Problème
3
Trouvez
le nombre de zéros à la fin de n!
ou la factorielle de n.
Démarche
•
On divise n par 5.
•
On divise le quotient obtenu par 5 et on répète cette opération jusqu'à
ce que le quotient soit inférieur à 5, sans jamais se préoccuper du
reste de la division.
•
On additionne les quotients successifs.
Soi
à trouver le nombre de zéros à la fin
de 36!, qui est le produit des nombres consécutifs de 1 à 36. On fait :
36 ÷ 5 = 7 reste 1, 7 ÷ 5 = 1 reste 2 et 7 + 1 = 8.
À
la fin de 36!, il y a huit zéros. Le nombre est :
371 993 326 789 901 217 467 999 448 150 835 200 000 000.
* * * * * * *
3.06 Une grille 3 × 3
Problème
1
Placez
les nombres de 1 à 9 dans cette grille. La somme des nombres de deux
cases extrêmes de la même couleur, y compris l’élément de la case du
centre, doit être la même.
Démarche
•
Plaçons 1 au centre. On peut compléter chaque rangée avec les
combinaisons (2, 9), (3, 8), (4, 7), (5, 6). La somme est 12 par rangée.
Une configuration possible est :
•
Plaçons 2 au centre. On doit choisir la combinaison (1, 9), mais 8 ne
peut pas être choisi. Il n’y a pas de configuration possible dans ce
cas.
•
Il n’y a pas de configuration quand on place 3, puis 4 au centre.
•
Plaçons 5 au centre. On peut compléter chaque rangée avec les
combinaisons (1, 9), (2, 8), (3, 7), (4, 6). La somme est 15. Une
configuration possible est :
•
Il n’y a pas de configuration quand on place 6, 7 et 8 au centre.
•
Plaçons 9 au centre. On peut compléter chaque rangée avec les
combinaisons (1, 8), (2, 7), (3, 6), (4, 5). La somme est 18. Une
configuration possible est :
Bref,
les sommes possibles sont 12, 15 et 18.
Problème
2
Placez
les neuf plus petits nombres impairs dans la grille selon les mêmes règles
que précédemment.
Démarche
Les
neuf plus petits nombres impairs sont : 1, 3, 5, 7, 9, 11, 13, 15,
17. On applique la même démarche que précédemment. Les éléments du
centre sont successivement 1, 9 et 17. Les sommes sont respectivement 21,
27 et 33. On peut obtenir cette configuration :
Problème
3
Placez
les nombres 4, 5, 6, 8, 9, 12, 13, 16, 17 dans la grille selon les mêmes
règles.
Démarche
On
additionne deux à deux les nombres de rangs opposés. On fait : 4 +
17 = 21, 5 + 16 = 21, 6 + 13 = 19. On a là une somme différente des deux
premières. On prend 6 pour le centre. On a les combinaisons (4, 17), (5,
16), (8, 13), (9, 12). La somme des nombres de chaque rangée est 27 et
c’est la seule. Voici un exemple de configuration :
Conclusion
Il peut y avoir d’autres stratégies
pour trouver les sommes de chaque rangée. Je vous laisse le soin d’en
trouver au moins une.
* * * * * * *
3.07
Choix de chiffres
Les
mathématiques et, en particulier, l’arithmétique fourmillent de
situations où, à première vue, on est tenté de parler de mystère. Démontrer
que ces situations ont des fondements mathématiques se fait par des
outils souvent algébriques. En voici un exemple :
Problème
•
Choisissez trois chiffres, sauf 0.
•
Formez tous les nombres différents de deux chiffres en utilisant deux
chiffres à la fois.
•
Additionnez ces nombres.
•
Additionnez les chiffres choisis.
•
Divisez l’avant-dernier résultat par le dernier.
Quel
est le résultat ?
Démarche
Voici
deux exemples et la démonstration :
Premier
exemple
•
On choisit 2, 3 et 7.
•
On peut former six nombres : 23, 27, 32, 37, 72, 73.
•
La somme des six nombres est 264.
•
La somme des chiffres est 12.
•
On fait : 264 ÷ 12 = 22.
Deuxième
exemple
•
On choisit 1, 5 et 8.
•
On peut former six nombres : 15, 18, 51, 58, 81, 85.
•
La somme des six nombres est 308.
•
La somme des chiffres est 14.
•
On fait : 308 ÷ 14 = 22.
Le résultat est le même dans les deux situations.
On peut essayer avec d’autres chiffres, le résultat sera toujours le même,
soit 22. Mystère ! L’algèbre peut venir à notre secours.
Démonstration
•
On choisit a, b et c.
•
On peut former six nombres : ab, ac, ba, bc, ca et cb. (Ne pas
confondre avec la multiplication algébrique.)
•
La somme des six nombres pour les unités est 2(a + b + c). Elle est la même
pour les dizaines. Toutefois, pour obtenir la valeur engendrée par la
dizaine, on doit multiplier par 10. On fait : 20(a + b + c) + 2(a + b
+ c) = 22(a + b + c).
•
La somme des chiffres est (a + b + c).
•
On fait : 22(a + b + c) ÷ (a + b + c) = 22.
On
voit que, peu importe les chiffres choisis, le quotient est toujours 22.
Conclusion
En
généralisant et en faisant les opérations algébriques requises, on a
élucidé le mystère. Le choix des chiffres peut changer, le résultat
sera toujours le même.
* * * * * * *
3.08 Un problème ancien
Les Frères des écoles chrétiennes
(FEC) ont contribué d’une façon importante à l’éducation des
jeunes québécois. Ils ont enseigné, mais aussi rédigé et édité des
manuels scolaires. Un
de leurs manuels est Arithmétique, Cours complémentaire. Dans
l’édition de 1926, à la page 351, on peut lire ce problème.
Problème
Le
carré de l’âge de Simon égale 16 fois l’âge qu’il aura dans 12
ans.
Quel
est son âge actuel ?
Commentaire
Ce
problème se trouve dans la section des équations du second degré. Par
le fait même, l’élève est invité à résoudre ce problème en
appliquant la mécanique des équations de ce degré : ce qui est
bien, mais ce qui, par ailleurs, ne se situe pas dans la résolution de
problèmes où l’élève doit choisir ses stratégies.
Démarche
1
Un
truc efficace pour bien comprendre le problème est de faire une hypothèse.
Dans ce cas-ci, supposons que l’âge de Simon est 20, on pourra écrire :
202
= 16(20 + 12). On a donc : 400 = 512, ce qui est
faux, mais utile pour écrire une équation.
On
remplace 20 par x dans l’égalité dont le premier terme est 202.
On peut écrire :
x2 = 16(x + 12). L’équation transformée est x2
– 16x – 192 = 0. En décomposant en facteurs, on obtient : (x +
8)(x – 24) = 0. D’où, x' = -8 et x'' = 24. Comme il n’existe pas
d’âge négatif, on rejette – 8.
Simon
a 24 ans.
Démarche
2
Comme
un des facteurs de l’égalité est 16, le nombre cherché est un
multiple de 4. On essaie 4, 8, 12, 16, etc. comme étant le nombre cherché.
Par exemple, si on prend 4, on peut écrire 42 = 16(4 + 12), ce
qui correspond à 16 = 256. La valeur 4 ne convient pas. On continue
jusqu’à 24.
Simon
a 24 ans.
Démarche
3
Comme
le nombre de gauche est un carré et que 16 est aussi un carré, il faut
que le facteur de 16 soit un carré. On essaie 4, 13, 24. Par exemple, si
on prend 13, on peut écrire 132 = 16(13 + 12), ce qui
correspond à 169 = 400. La valeur 13 ne convient pas. On vérifie avec
24.
Simon
a 24 ans.
Démarche
4
L’équation
est : x2
= 16(x + 12). On extrait la racine carrée de part et d’autre. On
obtient x = ±4√(x + 12). Pour avoir un carré sous le radical, il
faut donner à x les valeurs 4, 13, 24.
Simon
a 24 ans.
Conclusion
Bref,
ce problème d’allure simple peut nécessiter jusqu’à quatre démarches.
* * * * * * *
3.09
Divisibilité de carrés
Pendant des siècles, les problèmes de
divisibilité ont intéressé les mathématiciens amateurs et
professionnels. L’avènement de l’algèbre a permis de prouver
certaines propriétés. Plus tard, la calculatrice et l’ordinateur ont
rendu désuet ce genre de problèmes.
Proposition 1
Prouvez que la somme d’un nombre et de
son carré est toujours divisible par 2.
Preuve
Soit m2 + m. On peut écrire
m(m + 1). Comme les deux facteurs sont des nombres consécutifs, l’un
est nécessairement pair et l’autre impair. Comme l’un est pair, la
somme est divisible par 2.
Proposition 2
Prouvez
que tout carré ou tout carré auquel on soustrait 1 est divisible par 3.
Preuve
On peut écrire tous les nombres sous la
forme 3n, 3n + 1 et 3n + 2.
• (3n)2 = 9n2. Or,
9n2 est divisible par 3 à cause du 9.
• (3n + 1)2 = 9n2
+ 6n + 1. Si on soustrait 1, on obtient (9n2 + 6n), une
expression qui est divisible par 3, car chacun des termes est divisible
par 3.
• (3n + 2)2 = 9n2
+ 12n + 4. Si on soustrait 1, on obtient (9n2 + 12n + 3), une
expression qui est divisible par 3, car chacun des termes est divisible
par 3.
Proposition 3
Prouvez
que tout carré ou tout carré auquel on soustrait 1 est divisible par 4.
Preuve
On peut écrire tous les nombres sous la
forme 4n, 4n + 1, 4n + 2 et 4n + 3. Si on élève au carré, on obtient
successivement 16n2, 16n2 + 8n + 1, 16n2
+ 16n + 4, 16n2 + 24n + 9. La première et la troisième
expression sont divisibles par 4. Les deux autres le sont à la condition
de soustraire 1.
Proposition 4
Prouvez
que tout carré ou tout carré auquel on additionne ou soustrait 1 est
divisible par 5.
Preuve
On peut écrire tous les nombres sous la
forme 5n, 5n + 1, 5n + 2, 5n + 3 et 5n + 4. Si on élève au carré, on
obtient successivement 25n2, 25n2 + 10n + 1, 25n2
+ 20n + 4, 25n2 + 30n + 9, 25n2 + 40n + 16. La première
expression est divisible par 5. La deuxième et la cinquième expression
sont divisibles par 5 à la condition de soustraire 1. Les deux autres le
sont à la condition d’additionner 1.
Proposition 5
Prouvez
que tout carré impair, divisé par 8, donne 1 pour reste.
Preuve
Soit
(2m + 1) un nombre impair. Son carré est (4m2 + 4m + 1). Si on
soustrait 1, on obtient 4(m2 + m). Or, 4 est divisible par 4
et, à cause de la proposition 1, (m2 + m) est divisible par 2.
Le carré est divisible par 8 (4 × 2), si on lui soustrait 1.
Proposition 6
Prouvez
que la différence des carrés de
deux nombres impairs est divisible par 8.
Preuve
Soit
(2m + 1) et (2n + 1) les deux nombres impairs. La différence des carrés
de ces nombres est 4(m2 – n2 + m – n) ou 4[(m2
+ m) – (n2 + n)]. D’après la proposition 1, (m2
+ m) et (n2 + n) sont chacun divisibles par 2. D’où, (m2
– n2 + m – n) est pair. L’un des facteurs est 4 ;
l’autre sera 2 : ce qui fait un produit de 8.
Divisibilité
des carrés de 1 à 9
Le
tableau suivant donne le moindre nombre qu’il faut additionner ou
soustraire aux carrés de 1 à 9 pour que le résultat soit divisible par
les nombres de 3 à 9.
N
|
N2
|
÷3
|
÷4
|
÷5
|
÷6
|
÷7
|
÷8
|
÷9
|
1
|
1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
-1
|
2
|
4
|
-1
|
0
|
+1
|
+2
|
+3
|
+4
|
+3
|
3
|
9
|
0
|
-1
|
+1
|
+3
|
-2
|
-1
|
0
|
4
|
16
|
-1
|
0
|
-1
|
+2
|
-2
|
0
|
+2
|
5
|
25
|
-1
|
-1
|
0
|
-1
|
+3
|
-1
|
+2
|
6
|
36
|
0
|
0
|
-1
|
0
|
-1
|
+4
|
0
|
7
|
49
|
-1
|
-1
|
+1
|
-1
|
0
|
-1
|
-4
|
8
|
64
|
-1
|
0
|
+1
|
+2
|
-1
|
0
|
-1
|
9
|
81
|
0
|
-1
|
-1
|
+3
|
+3
|
-1
|
0
|
* * * * * * *
3.10
Somme de deux carrés
Problème
Comment
peut-on additionner mentalement deux carrés en requérant la coopération
d’une autre personne ?
Démarche
1.
Vous demandez de vous donner un nombre qui ne contient pas de zéro entre
10 et 59.
2.
Vous soustrayez 1 au dernier chiffre. Ce chiffre devient la dizaine de
l’autre nombre.
3.
Vous trouvez le complément du chiffre de la dizaine, c’est-à-dire 10
moins le chiffre de la dizaine du nombre donné. Ce chiffre devient le
dernier de l’autre nombre.
4.
Vous énoncez ce dernier nombre.
5.
Vous dites que vous allez faire instantanément la somme des carrés du
nombre de départ et du dernier nombre.
6.
Pour trouver la somme mentalement, on élève au carré chacun des
chiffres du nombre donné et on fait la somme. On retient une autre fois
la somme. Par exemple, si la somme est 34, le résultat final sera 3434.
Voici
un exemple : quelqu’un dit 25. En réponse, vous dites 48. En
effet, 5 – 1 = 4 et 10 – 2 = 8. Vous faites : 22 + 52
= 29. La somme est 2929. On peut vérifier que 252 + 482
= 2929.
Si,
à l’étape 6, on trouve un nombre d’un seul chiffre, on fait comme si
on avait un 0 en avant. Par exemple, quelqu’un choisit 12. Votre riposte
sera 19. Or, 12 + 22 = 5. La somme est 0505 ou 505.
En effet, 122 + 192 = 505.
* * * * * * *
3.11
Les combinaisons
En
termes d’habillement, une combinaison est un vêtement de travail ou de
sport qui combine veste et pantalon en une pièce. En québécois, une
combinaison est un sous-vêtement masculin d’une seule pièce des épaules
aux pieds. En mathématiques, une combinaison est un sous-ensemble composé
d’un nombre d’objets choisis parmi un nombre déterminé d’objets
sans égard à l'ordre dans lequel on les dispose.
Problème 1
On
veut faire asseoir quatre enfants dans quatre chaises placées en une rangée.
Combien y a-t-il de possibilités de les placer ?
Démarche 1
•
On a le choix d’une des quatre chaises pour placer le premier enfant. Il
reste trois chaises vides : 4 possibilités.
•
On a le choix d’une des trois chaises vides pour placer le deuxième
enfant. Il reste deux chaises vides : 3 possibilités.
•
On a le choix d’une des deux chaises vides pour placer le troisième
enfant. Il reste une chaise vide : 2 possibilités.
•
On doit placer le quatrième enfant dans la chaise vide : 1 possibilité.
On
fait : 4
× 3 × 2 × 1 = 24. On écrit : 4! = 24. Par
exemple, 4! se lit factorielle de 4.
Il
y a donc 24 possibilités de placer les quatre enfants.
Démarche 2
Soit
A, B, C et D les quatre enfants. Après avoir placé A dans la première
chaise, on aura les dispositions suivantes :
ABCD
ABDC ACBD
ACDB ADBC
ADCB
Il
y six possibilités. En plaçant B, dans la première chaise, il y a aussi
six possibilités. Il en sera de même si on place C, puis D dans la première
chaise : ce qui fait bien 24 possibilités.
Problème
2
Trouvez
toutes les façons de combiner trois lettres à partir d’un ensemble de
huit lettres.
Démarche
Soit A, B, C, D, E, F, G et H les huit lettres. On
commence par trouver toutes les combinaisons ayant un A, toujours en
respectant l’ordre alphabétique :
ABC
ABD ABE
ABF ABG
ABH
ACD
ACE ACF
ACG ACH
ADE
ADF ADG
ADH
AEF
AEG AEH
AFG
AFH
AGH
Cela
donne 21 combinaisons.
On
commence maintenant par B. On a :
BCD
BCE BCF
BCG BCH
BDE
BDF BDG
BDH
BEF
BEG BEH
BFG
BFH
BGH
Cela
donne 15 combinaisons.
En
commençant par C, on obtient 10 combinaisons. En commençant par D, on
obtient 6 combinaisons. En commençant par E, on obtient 3 combinaisons.
En commençant par F, on obtient 1 combinaison. Je laisse au lecteur le
soin de les trouver.
En
tout, on aura 56 combinaisons.
Généralisation
Il existe une formule pour trouver le nombre de
combinaisons dans un ensemble sans être obligé de toutes les énumérer.
Prenons le problème précédent. Soit n le nombre total de lettres, soit p le nombre de lettres par combinaison, le nombre de combinaisons
est :
Dans ce cas, on a :
8!
3!(8 – 3)!
|
=
|
8!
3! × 5!
|
=
|
1 × 2 × 3 × 4
× 5 × 6 × 7 × 8
1 × 2 × 3 × 1 × 2 × 3 × 4 × 5
|
On n’a pas besoin de faire toutes les
multiplications. On se contente de simplifier. Le résultat est bien 56.
* * * * * * *
3.12
Des nombres pairs
La
théorie des nombres, qui est aussi appelée arithmétique supérieure,
est une partie très importante des mathématiques. Elle énonce les
propriétés des nombres. Ce faisant, on peut constater leur richesse,
leur régularité, mais aussi leurs pirouettes parfois pleines de mystères.
Il existe des cours à l’université sur la théorie des nombres.
Il
est de bon aloi, pour résoudre les problèmes sur les nombres, de connaître
leurs propriétés. Cela épargne beaucoup de temps et conduit à des résultats
plus sûrs.
Problème
Trouvez
les nombres pairs dont le triple contient trois de ces quatre chiffres une
seule fois :
2
5
7
8
Démarche
1
Comme
le plus petit nombre est 257. On fait : 257 ÷ 3 = 85,67. On commence
par 86 et multiplier par 3 chacun des nombres pairs. Par exemple, 86 × 3
= 258 (voilà un premier nombre qui convient), 88 × 3 = 264 (non), 90 ×
3 = 270 (non), etc. La démarche serait longue et fastidieuse.
Démarche
2
Il
existe une propriété qui s’énonce ainsi : Un nombre est
divisible par 3 lorsque la somme de ses chiffres est divisible par 3.
Parmi les quatre chiffres donnés, on en assemble trois dont la somme est
divisible par 3. On a un seul triplet : 2 + 5 + 8 = 15, duquel on
peut former six nombres : 258, 285, 528, 582, 825 et 852.
Or,
258 ÷ 3 = 86 (oui), 285 ÷ 3 = 95 (non, car impair), 528 ÷ 3 = 176
(oui), 582 ÷ 3 = 194 (oui), 825 ÷ 3 = 275 (non, car impair), 852 ÷ 3 =
284 (oui). Il existe quatre nombres qui répondent aux conditions. Ce sont :
86, 176, 194 et 284.
En
guise de conclusion
La
première démarche est dans le même sens que l’énoncé du problème
soit nombre pair × par 3. La deuxième démarche se fait en sens inverse,
soit quotient ÷ 3.
Il
est probable que les personnes non expérimentées choisiront la première
démarche. Elle est plus facile à adopter, mais plus longue. Les autres
auront à réfléchir et à avoir recours à leurs connaissances pour
choisir la seconde démarche.
* * * * * * *
3.13
Le nombre de la bête
Le
nombre 666 est connu comme le nombre de la bête. Son origine remonte à
la Bible. En effet, dans l’Apocalypse, au chapitre 13, verset 18,
Saint-Jean écrit : « Que l’homme doué d’esprit calcule le
nombre de la Bête, c’est un nombre d’homme. Ce nombre est 666. »
Le
numéro du chapitre est 6 + 6 + 6/6 = 13. La somme des chiffres de 666 est
18 comme le numéro du verset.
Comme
666 a été cité dans la Bible à quelques occasions, ce nombre a marqué
l’imaginaire. On l’associe au diable, au démon ou à Satan, tout
comme 13 est considéré par certains comme un signe de malchance. Si
votre numéro de porte est 666 et si votre maison brûle, on dira que
c’est Satan qui a mis le feu. Pourtant, la majorité des maisons qui ont
ce numéro ne sont pas objets de déflagration.
Des
faits divers sont quand même surprenants. Par exemple,
lors de la mission Apollo 11, le président américain a appelé Neil
Armstrong, premier homme à avoir marché sur la lune, en utilisant le numéro
666-6666.
Si on donne à chaque lettre la valeur numérique qui correspond
à son rang, CHARLES = 66. Heureusement ou malheureusement, il manque un
6.
Problème 1
Trouvez des mots ou des expressions dont le résultat est 666
quand on multiplie la valeur numérique des lettres par 3, 6 et 9.
Des exemples
Si on donne à chaque lettre trois fois la valeur numérique qui
correspond à son rang, QUÉBÉCOIS + ACCOMMODATION = 666, DIABLE + DÉMON
+ SATAN + TREIZE = 666, DIABLE + DÉMON + SATAN + JALOUX = 666, DIABLE + DÉMON
+ SATAN + EMPOCHER = 666.
Si on donne à chaque lettre six fois la valeur numérique qui
correspond à son rang, DIABLE + MALHEUR = 666, DIABLE + TYRAN = 666,
DIABLE + DUPERIE = 666, DÉMON + MALCHANCE = 666, SATAN + BOMBES = 666.
Si on donne à chaque lettre neuf fois la valeur numérique qui
correspond à son rang, GUERRE = 666, LUCIFER = 666, DIABLE + SANG = 666,
BÊTE + FOU = 666.
Problème 2
Trouvez
des propriétés concernant le nombre 666.
Des
exemples
•
La somme des entiers de 1 à 36 est égale à 666. En effet, 1 + 2 + 3 +
… + 35 + 36 = 666.
•
La somme des carrés des sept plus petits nombres premiers est 666. En
effet, 22
+ 32
+ 52
+ 72
+ 112
+ 132
+ 172
= 666.
•
La somme de ses chiffres et du cube de ces mêmes chiffres est 666.
En effet, 6 + 6 + 6 + 63 + 63
+ 63
= 666.
•
La somme des cubes de 1 à 36 est égale à 666 au carré. En effet, 13
+ 23
+ 33
+ ... + 353 + 363
= 6662.
•
On peut décomposer ce nombre ainsi : 2 × 3 × 3 × 37 = 666. La
somme des chiffres de part et d’autre du signe d’égalité est 18, un
multiple de 6 et un diviseur de 666.
•
La pagination d’un livre de 666 pages nécessite 1890 chiffres ; la
somme des chiffres est 18 dans les deux cas.
•
Ce nombre qui est triangulaire peut s'exprimer comme la somme de trois
autres nombres triangulaires : 15 + 21 + 630 = 666.
•
La somme des chiffres des nombres de 1 à 666 est 222 111, un nombre formé
de six chiffres dont la somme des chiffres est 9 qui est un diviseur de
666.
•
C’est le premier terme d’une suite de 37 carrés consécutifs d’une
égalité dans laquelle le premier membre contient 19 termes et le second
18 termes : 6662
+ 6672
+ ... + 6832 + 6842
= 6852
+ 6862
+ ... 7022 + 7032.
Or, 666 ÷ 37 = 18.
•
Ce nombre s’écrit DCLXVI en chiffres romains. Six des sept chiffres
romains apparaissent en ordre décroissant une et une seule fois. Bien
plus, si on donne à chaque lettre neuf fois son rang dans l’ordre
alphabétique, on obtient 666.
•
Ce nombre est la somme des cubes d’entiers de 1 à 5 et des cubes
d’entiers de 1 à 6. On a : (13 + 23
+ 33
+ 43
+ 53)
+ (13
+ 23
+ 33
+ 43
+ 53
+ 63)
= 666.
•
La somme des nombres d’un carré magique qui contient les nombres de 1
à 36 est égale à 666. La somme des nombres de chaque rangée est 111,
soit un sixième de la somme totale. Voici un carré magique dans lequel
le 6 et le 36 sont aux extrémités de la première ligne :
6
|
7
|
19
|
18
|
25
|
36
|
32
|
11
|
14
|
20
|
29
|
5
|
3
|
27
|
16
|
22
|
10
|
33
|
34
|
28
|
15
|
21
|
9
|
4
|
35
|
8
|
23
|
17
|
26
|
2
|
1
|
30
|
24
|
13
|
12
|
31
|
Bref,
666 est un nombre dont les propriétés sont importantes. Toutefois, il
n’est pas plus dangereux qu’un autre.
* * * * * * *
|