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Ceci est le 18e article publié par Récréomath.


Relations entre les
triangulaires et les carrés

Par Charles-É. Jean

 

Les nombres figurés peuvent être représentés par un ensemble de points disposés de façon plus ou moins régulière de façon à former des figures géométriques. Ils sont d'origine très ancienne. Les pythagoriciens (585-400 av. J.-C.) s’intéressèrent à ces nombres qui furent l'objet d'études jusqu'au 17e siècle. En particulier, Fermat (1601-1665) et Pascal (1623-1662) ont contribué à développer cette théorie. Il existe de nombreuses classes de nombres figurés. Parmi ceux-ci, nous allons étudier les triangulaires et les carrés. Cela nous permettra de faire de petites découvertes qui font toute la saveur des mathématiques récréatives.

Nous allons énoncer 36 propositions qui présentent ces classes de nombres et qui établissent le rapport entre les triangulaires et les carrés. À noter que 36 est à la fois un triangulaire et un carré.

Sommaire

1. Nombres triangulaires

2. Nombres carrés

3. Comparaison des rangs

4. Somme de triangulaires et de carrés

5. Différence de triangulaires et de carrés

6. Opérations sur les multiples

7. Opérations sur les puissances

8. Paires de triangulaires dont l’un est le  double de l’autre

9. Les triangulaires carrés

10. Applications



1. Nombres triangulaires

Un nombre triangulaire est formé par l’addition successive des entiers naturels : 1, 2, 3, 4, 5, ... Ainsi, le triangulaire de 5 est : 1 + 2 + 3 + 4 + 5 = 15 et le triangulaire de 6 est 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 = 21. Les nombres 15 et 21 sont deux triangulaires successifs. Un triangulaire de rang n peut être représenté symboliquement par Tn ou nD. On écrit : T5 = 15 ou 5D = 15. Le symbole D a été introduit dans l’article : Quand les oiseaux volent ! Un triangulaire peut être représenté graphiquement par un triangle rectangle ou par un triangle équilatéral de points ou de boules, comme il est illustré.

Chacun des triangles contient cinq points sur chacun de ses trois côtés. Les nombres triangulaires peuvent aussi être représentés par des suites de nombres comme ceci.

                 1           = 1

               1  2         = 3

             1  2  3       = 6

           1  2  3  4     = 10

         1  2  3  4  5   = 15

           1  1             ¸ 2 = 1

          2  2  2          ¸ 2 = 3

        3  3  3  3        ¸ 2 = 6

      4  4  4  4  4      ¸ 2 = 10

    5  5  5  5  5  5    ¸ 2 = 15

On peut trouver la suite des triangulaires en utilisant un tableau. Sur la première ligne, on écrit la suite des entiers naturels. Sur la seconde, on écrit successivement la somme de deux nombres : le précédent et celui qui surmonte la case vide suivante, comme il est illustré pour 6 + 4 = 10.

Tableau

1

2

3

4

5

6

7

8

1

3

6

10

15

21

28

36

Le rang d’un triangulaire coïncide avec sa racine triangulaire. Par exemple, comme 55 est le 10e triangulaire, sa racine triangulaire est 10. On peut écrire 10D = 55.

Proposition 1. Le terme général de la suite des triangulaires est n(n + 1)/2.

Démonstration
De la définition des triangulaires, il découle que la différence entre chacun des termes est successivement 2, 3, 4, 5, 6, 7, ..., soit une suite du premier degré. La suite des triangulaires est donc du deuxième degré. Le terme général d’une telle suite est an2 + bn + c. Si n = 1, on a  : a + b + c = 1 ; si n = 2, on a  : 4a + 2b + c = 3 ; si n = 3, on a  : 9a + 3b + c = 6. On résout ces trois équations. On obtient : a = 1/2, b = 1/2 et c = 0. On peut écrire : n2/2 + n/2 ou n(n + 1)/2.

D’où, le terme général de la suite des triangulaires est n(n + 1)/2.

Cela signifie que le ne terme triangulaire est n(n + 1)/2.


Proposition 2
. Le nombre de points à l’intérieur du triangle qui représente un nombre triangulaire est un triangulaire. La partie extérieure contient 3(n - 1) points et la partie intérieure (n - 3)
D.
Formule : nD - 3(n - 1) = (n - 3)D

Démonstration

nD - 3(n - 1)

n(n + 1)/2 - 3n + 3

(n2 - 5n + 6)/2

(n - 2)(n - 3)/2

(n - 3)D

Exemple
Si n = 7, on a  : 7
D - 3 ´ 6 = 4D = 10.

 



2. Nombres carrés

Un nombre carré est formé par l’addition successive des entiers impairs : 1, 3, 5, 7, 9, ... Ainsi, le carré de 5 est : 1 + 3 + 5 + 7 + 9 = 25 et le carré de 6 est 1 + 3 + 5 + 7 + 9 + 11 = 36. Les nombres 25 et 36 sont deux carrés successifs. Un carré de rang n peut être représenté symboliquement par Cn ou n2. On écrit : C5 = 25 ou 52 = 25. Un nombre carré peut être représenté graphiquement par un carré ou par un triangle isocèle de points ou de boules, comme il est illustré.

Le carré contient cinq points sur chacun de ses côtés ; le triangle isocèle contient neuf points à la base et cinq sur chacun des deux autres côtés. Les nombres carrés peuvent aussi être représentés par des suites de nombres comme ceci.

                      1             = 1

                   1  3            = 4

                 1  3  5          = 9

               1  3  5  7        = 16

             1  3  5  7  9      = 25

                     1                   = 1

                 1  2  1               = 4

             1  2  3  2  1           = 9

         1  2  3  4  3  2  1       = 16

     1  2  3  4  5  4  3  2  1   = 25

On peut trouver la suite des carrés en utilisant un tableau. Sur la première ligne, on écrit la suite des impairs. Sur la seconde, on écrit la somme de deux nombres : le précédent et celui qui surmonte la case vide suivante, comme il est illustré pour 9 + 7 = 16.

Tableau

1

3

5

7

9

11

13

15

17

1

4

9

16

25

36

49

64

81

Le rang d’un carré coïncide avec sa racine carrée. Par exemple, comme 64 est le 8e carré, sa racine carrée est 8. On peut écrire 82 = 64.


Proposition 3
. Le terme général de la suite des carrés est n2.

Démonstration
De la définition des carrés, il découle que la différence entre chacun des termes des carrés successifs est 3, 5, 7, 9, 11, 13, ..., soit une suite du premier degré. La suite des carrés est donc du deuxième degré. Le terme général d’une telle suite est an2 + bn + c. Si n = 1, on a  : a + b + c = 1  ; si n = 2, on a  : 4a + 2b + c = 4  ; si n = 3, on a : 9a + 3b + c = 9. On résout les trois équations. On obtient : a = 1, b = 0 et c = 0. 

D’où, le terme général de la suite des carrés est n2.

Cela signifie que le ne carré est n2.



3. Comparaison des rangs

Proposition 4
. Le carré de rang n est toujours plus grand que le triangulaire de même rang.

Démonstration
Le terme général d’un carré est n2 qui est égal à n2/2 + n2/2 ; celui d’un triangulaire est n(n + 1)/2 qui est égal à n2/2 + n/2. Comme n2 est plus grand que n, le carré est toujours plus grand.



Proposition 5
. Si on divise un carré de rang n par son rang et si on divise un triangulaire de rang n par le même rang, la différence des deux quotients est (n - 1)/2.

Démonstration
Pour le carré, le rapport est n2/n = n. Pour le triangulaire, le rapport est n(n + 1)/2n = (n + 1)/2. On fait  : n - (n + 1)/2 = (n - 1)/2. Donc, la différence des deux quotients est (n - 1)/2. Par exemple, si n = 6, n2 = 36 et 6
D = 21. Or, 36/6 - 21/6 = 2,5.




4. Somme de triangulaires et de carrés

Proposition 6
. La somme d’un triangulaire de rang n et d’un triangulaire de rang (n + 1) est un carré de rang (n + 1).
Formule :
nD + (n + 1)D = (n + 1)2

Démonstration

nD + (n + 1)D

n(n + 1)/2 +(n + 1)(n + 2)/2

(n + 1)(n + n + 2)/2

(n + 1) (n + 1)

(n + 1)2

Illustration. 4D + 5D = 52


Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

nD

1

3

6

10

15

21

28

36

(n + 1)D

3

6

10

15

21

28

36

45

(n + 1)2

4

9

16

25

36

49

64

81

Corollaire. La différence d’un carré de rang (n + 1) et d’un triangulaire de même rang est un triangulaire de rang n.


Proposition 7
. Soit 2n triangulaires successifs, la somme des (n + 1) plus petits triangulaires successifs est égale à la somme des (n - 1) autres triangulaires successifs. Le premier terme de l’identité est un carré de rang n, diminué de (n + 1) ; le premier terme du deuxième membre de l’identité est un carré de rang n.

Voici les premières identités :

1D + 2D + 3D = 4D

5D + 6D + 7D + 8D = 9D + 10D

11D + 12D + 13D + 14D + 15D = 16D + 17D + 18D

19D + 20D + 21D + 22D + 23D + 24D = 25D + 26D + 27D + 28D

Les identités qui suivent commencent successivement par 29D, 41D, 55D, 71D, 89D, etc. Soit r le rang de chaque identité, la somme des termes du premier ou du deuxième membre est : (3r5 + 15r4 + 25r3 + 15r2 + 2r)/6.



Proposition 8
. Soit 2n triangulaires successifs où n est impair à partir de 3, la somme de (n + 1)/2 carrés, chacun étant la somme d’un couple de deux triangulaires successifs, est égale à la somme de (n - 1)/2 carrés formés aussi par groupes de deux triangulaires successifs. Le premier terme de l’identité exprimée en triangulaires est 2(n - 1)
D - 1 ou n2 - n - 1 ; celui du deuxième membre est 2(n - 1)D + n ou n2. Le premier terme de l’identité exprimée en carrés est 2(n - 1)D ou n2 - n ; celui du deuxième membre est 2(n - 1)D + n + 1 ou n2 + 1.

Voici les premières identités :

[5D + 6D] + [ 7D + 8D ] = [9D + 10D]

      62      +        82        =      102

[19D + 20D] + [21D + 22D] + [23D + 24D] = [25D + 26D] + [27D + 28D]

       202        +       222         +        242       =        262       +        282

[41D + 42D] + [43D + 44D] + [45D + 46D] + [47D + 48D] = [49D + 50D] + [51D + 52D] + [53D + 54D]

        422       +        442       +        462         +         482       =         502       +         522       +         542

Les identités qui suivent commencent successivement par 71D, 109D, 155D, 209D, 271D, ... On y trouve les termes de rang pair de la suite de la proposition précédente.


Proposition 9
. Soit (2n + 1) carrés successifs, la somme des (n + 1) plus petits carrés successifs est égale à la somme des n autres carrés. Le premier terme de l’identité est le carré d’un triangulaire de rang 2n ; celui du deuxième membre est le carré de la base du terme initial, augmentée de (n + 1).

Voici les premières identités :

32 + 42 = 52

102 + 112 + 122 = 132 + 142

212 + 222 + 232 + 242 = 252 + 262 + 272

362 + 372 + 382 + 392 + 402 = 412 + 422 + 432 + 442

Les identités qui suivent commencent successivement par 552, 782, 1052, 1362, 1712, 2102, ... Les bases sont des triangulaires de rang pair.


Proposition 10
. Soit (2n + 1) triangulaires successifs, la somme des (n + 1) plus petits triangulaires successifs est égale à la somme des n autres triangulaires. Le premier terme de l’identité est le carré d’un triangulaire de rang 2; celui du deuxième membre est le carré du triangulaire initial augmenté de (n + 1).

Voici les premières identités 

(2D )2 + (2D + 1)2 = (2D + 2)2

  32     +       42     =       52

(4D )2 + (4D + 1)2 + (4D + 2)2 = (4D + 3)2 + (4D + 4)2

 102    +     112     +       122    =       132     +     142

(6D )2 + (6D + 1)2 + (6D + 2)2 + (6D + 3)2 = (6D + 4)2 + (6D + 5)2 + (6D + 6)2

 212    +     222      +     232      +     242     =       252     +     262      +     272

(8D )2 + (8D + 1)2 + (8D + 2)2 + (8D + 3)2 + (8D + 4)2 = (8D + 5)2 + (8D + 6)2 + (8D + 7)2 + (8D + 8)2

  362   +      372    +      382      +     392     +      402     =      412      +     422      +     432      +      442

 

5. Différence de triangulaire et de carrés

Proposition 11
. La différence de deux triangulaires l’un de rang n et l’autre de rang (n - 2) est égale à la différence de deux carrés l’un de rang n et l’autre de rang (n - 1).

Formule 
: nD - (n - 2)D = n2 - (n - 1)2

Démonstration

nD - (n - 2)D

n(n + 1)/2 - (n - 2)(n - 1)/2

2n - 1

n2 - n2 + 2n - 1

n2 - (n - 1)2

Illustration. 5D - 3D = 52 - 42 = 9



Tableau

n

3

4

5

6

7

8

nD

6

10

15

21

28

36

(n - 2)D

1

3

6

10

15

21

Différence

5

7

9

11

13

15

n2

9

16

25

36

49

64

(n - 1)2

4

9

16

25

36

49

Différence

5

7

9

11

13

15

Corollaire. La différence d’un carré de rang n et d’un triangulaire de même rang est égale à la différence d’un carré de rang (n - 1) et d’un triangulaire de rang (n - 2).


Proposition 12
. La différence d’un carré de rang n et d’un triangulaire de même rang est égale à un triangulaire de rang (n - 1).
Formule :
n2 - nD = (n - 1)D.

Démonstration

n2 - nD

n2 - n(n + 1)/2

(n2 - n)/2

(n - 1)D

Illustration. 52 - 5D = 4D = 10


Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

n2

1

4

9

16

25

36

49

64

nD

1

3

6

10

15

21

28

36

(n - 1)D

0

1

3

6

10

15

21

28

Corollaire. La somme d’un triangulaire de rang n et d’un triangulaire de rang (n - 1) est un carré de rang n.



6. Opérations sur les multiples

Proposition 13
. Tout carré de rang n diminué de son rang est égal au double du triangulaire de rang (n - 1).

Formule :
n2 - n = 2(n - 1)D

Démonstration

n2 - n

n(n - 1)

2(n - 1)D

Par exemple, 52 - 5 = 20 et 2 ´ 4D = 20.

Illustration. 72 - 7 = 2 ´ 6D = 42


Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

n2

1

4

9

16

25

36

49

64

n2 - n

0

2

6

12

20

30

42

56

2(n - 1)D

 

2´ 1

2´ 3

2´ 6

2´10

2´15

2´21

2´28

Corollaire. Tout carré de rang n est la somme de son rang et de deux fois le triangulaire de rang (n - 1).

Proposition 14. Le double d’un triangulaire de rang n diminué de son rang est un carré de rang n.

Formule :
2nD - n = n2

Démonstration

2nD - n

2n(n + 1)/2 - n

n2

Illustration. 2 ´ 5D - 5 = 52 = 25

 

Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

2nD

2

6

12

20

30

42

56

72

n2

1

4

9

16

25

36

49

64

Corollaire. Le double d’un triangulaire de rang n est un carré de même rang augmenté de son rang.


Proposition 15
. Le double d’un triangulaire de rang n augmenté du rang (n + 1) est un carré de rang (n + 1).

Formule :
2nD + (n + 1) = (n + 1)2

Démonstration

2nD + (n + 1)

2n(n + 1)/2 + n + 1

n2 + 2n + 1

(n + 1)2

Illustration. 2 ´ 4D + 5 = 52 = 25


Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

2nD

2

6

12

20

30

42

56

72

n + 1

2

3

4

5

6

7

8

9

(n + 1)2

4

9

16

25

36

49

64

81

Corollaire. Le double d’un triangulaire de rang n est égal à la différence d’un carré de rang (n + 1) et du rang de ce carré.


Proposition 16
. Le double d’un triangulaire de rang n augmenté d’un carré de même rang est un triangulaire de rang 2n.

Formule :
2nD + n2 = (2n)D

Démonstration

2nD + n2

2[n(n + 1)/2] + n2

n2 + n + n2

2n2 + n

n(2n + 1)

2n(2n + 1)/2

(2n)D

Illustration. 2 ´ 5D + 52 = 10D = 55


Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

2nD

2

6

12

20

30

42

56

72

n2

1

4

9

16

25

36

49

64

(2n)D

3

10

21

36

55

78

105

136

Corollaire. Le double d’un triangulaire de rang n est égal à la différence d’un triangulaire de rang 2n et d’un carré de rang n.


Proposition 17
. Le double d’un triangulaire de rang n augmenté d’un carré de rang (n + 1) est un triangulaire de rang (2n + 1).

Formule :
2nD + (n + 1)2 = (2n + 1)D

Démonstration

2nD + (n + 1)2

2[n(n + 1)/2] + n2 + 2n + 1

2n2 + 3n + 1

(2n + 1) (n + 1)

(2n + 1) (2n + 2)/2

(2n + 1)D

Illustration. 2 ´ 3D + 42 = 7D = 28


Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

2nD

2

6

12

20

30

42

56

72

(n + 1)2

4

9

16

25

36

49

64

81

(2n + 1)D

6

15

28

45

66

91

120

153

Corollaire. Le double d’un triangulaire de rang n est égal à la différence d’un triangulaire de rang (2n + 1) et d’un carré de rang (n + 1).


Proposition 18
. 1e Le triple d’un triangulaire de rang n augmenté d’un triangulaire de rang (n - 1) est égal au double du carré de rang n augmenté de son rang.

Formule :
3nD + (n - 1)D = 2n2 + n

2e Le double du carré de rang n augmenté de son rang est égal au triangulaire de rang 2n.
Formule :
2n2 + n = (2n)D

Démonstration

3nD + (n - 1)D

3n(n + 1)/2 + n(n - 1)/2

(3n2 + 3n + n2 - n)/2

(4n2 + 2n)/2

2n2 + n

n(2n + 1)

2n(2n + 1)/2

(2n)D

Illustration
3
´ 4D + 3D = 2 ´ 42 + 4 = 8D = 36

 


Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

3nD

3

9

18

30

45

63

84

108

(n - 1)D

0

1

3

6

10

15

21

28

2n2 + n

3

10

21

36

55

78

105

136

(2n)D

2D

4D

6D

8D

10D

12D

14D

16D

On déduit que le triple d’un triangulaire de rang n augmenté d’un triangulaire de rang (n - 1) est égal au produit de n et de (2n + 1).

7. Opérations sur les puissances

Proposition 19
. Le carré du produit de deux entiers consécutifs est égal au quadruple du carré du triangulaire de rang n.

Formule :
[n(n + 1)]2 = 4(nD)2

Démonstration

[n(n + 1)]2

(2nD)2

4(nD)2

Exemple
Si n = 3, on a : (3
´ 4)2 = 4(3D)2 = 4 ´ 62 = 144.

 

La racine carrée de (nD)2 est nD.


Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

[n(n + 1)]2

4

36

144

400

900

1764

3136

5184

4(nD)2

4 ´ 12

4 ´ 32

4 ´ 62

4 ´ 102

4 ´ 152

4 ´ 212

4 ´ 282

4 ´ 362



Proposition 20
. Le carré de rang (2n + 1) diminué de la somme deux carrés l’un de rang n et l’autre de rang (n + 1) est égal au quadruple d’un triangulaire de rang n.

Formule :
(2n + 1)2 - [n2 + (n + 1)2] = 4nD

Démonstration

(2n + 1)2 - [n2 + (n + 1)2]

4n2 + 4n + 1 - n2 - n2 - 2n - 1

2(n2 + n)

4nD

Exemple
Si n = 3, on a : 72 - (9 + 16) = 4
´ 3D = 24.


Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

(2n + 1)2

9

25

49

81

121

169

225

289

n2

1

4

9

16

25

36

49

64

(n + 1)2

4

9

16

25

36

49

64

81

Somme

5

13

25

41

61

85

113

145

4nD

4

12

24

40

60

84

112

144

Corollaire. Le quadruple d’un triangulaire de rang n augmenté de la somme de deux carrés l’un de rang n et l’autre de rang (n + 1) est un carré de rang (2n + 1).


Proposition 21
. L’octuple d’un triangulaire de rang n augmenté de 1 est un carré de rang (2n + 1). (Diophante)

Formule :
8nD + 1 = (2n + 1)2

Démonstration

8nD + 1

8n(n + 1)/2 + 1

4n2 + 4n + 1

(2n + 1)2

Illustration. 8 ´ 2D + 1 = 52 = 25


Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

8nD

8

24

48

80

120

168

224

288

+

1

1

1

1

1

1

1

1

(2n + 1)2

9

25

49

81

121

169

225

289

Corollaire. Tout carré de rang (2n + 1) diminué de 1 peut être partagé en huit triangulaires de rang n.

De la proposition 21, on peut tirer deux algorithmes qui permettent de déterminer si un nombre est triangulaire et d’extraire la racine triangulaire de tout nombre.

n Premier algorithme

1. On multiplie un nombre choisi par 8.

2. On additionne 1 au produit.

3. On extrait la racine carrée du résultat. Si la racine carrée est un entier, le nombre est triangulaire.

4. On soustrait 1 à la racine carrée.

5. On divise par 2. C’est la racine triangulaire.

Voici deux exemples :
Prenons 153. On fait : (153 ´ 8) + 1 = 1225 qui est le carré de 35. On fait 35 - 1 = 34 et 34 ¸ 2 = 17. La racine triangulaire de 153 est 17. On peut écrire 17D = 153.

Prenons 1000. On fait : (1000 ´ 8) + 1 = 8001. La racine carrée de 8001 est 89,448. On fait 89,448 - 1 = 88,448 ; 88,448 ¸ 2 = 44,224. La racine triangulaire de 1000 est 44,224. On peut écrire 44,224D = 1000.


n
Deuxième algorithme

1. On multiplie un nombre choisi par 2.

2. On additionne 0,25.

3. On extrait la racine carrée. Si la racine carrée est un entier plus ½, le nombre est triangulaire.

4. On soustrait 0,5. C’est la racine triangulaire.

Voici deux exemples :
Prenons 153. On fait : 153
´ 2 = 306 et 306 + 0,25 = 306,25. La racine carrée de 306,25 est 17,5. On fait : 17,5 - 0,5 = 17. La racine triangulaire de 153 est 17. On peut écrire 17D = 153. 

Prenons 1000. On fait : 1000 ´ 2 = 2000 et 2000 + 0,25 = 2000,25. La racine carrée de 2000,25 est 44,724. On fait 44,724 - 0,5 = 44,224. On peut écrire 44,224D = 1000.


Proposition 22
. Le produit de deux triangulaires de rangs (n - 1) et (n + 1) augmenté d’un triangulaire de rang n est le carré d’un triangulaire de rang n.

Formule :
(n - 1)D ´ (n + 1)D + nD = (nD)2

Démonstration

(n - 1)D ´ (n + 1)D + nD

n(n - 1)/2 ´ (n + 1)(n + 2)/2 + n(n + 1)/2

n(n + 1) [ (n - 1)(n + 2) + 2]/4

n(n + 1)2/4

(nD)2

Exemple
Si n = 3, on a  : 2
D ´ 4D + 3D = 3 ´ 10 + 6 = (3D)2 = 36




Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

(n - 1)D

0

1

3

6

10

15

21

28

(n + 1)D

3

6

10

15

21

28

36

45

Produit

0

6

30

90

210

420

756

1260

nD

1

3

6

10

15

21

28

36

(nD)2

1

9

36

100

225

441

784

1296

 

(1D )2

(2D)2

(3D)2

(4D)2

(5D)2

(6D)2

(7D)2

(8D)2



Proposition 23
. La somme du carré d’un triangulaire de rang n et du carré d’un triangulaire de rang (n + 1) est un triangulaire de rang (n + 1)2.

Formule :
(nD)2 + [(n + 1)D] 2 = [(n + 1)2]D

Démonstration

(nD)2 + [ (n + 1)D] 2

[n(n + 1)/2] 2 + [(n + 1)(n + 2)/2] 2

[(n + 1)2 + (2n2 + 4n + 4)] /4

[(n2 + 2n + 1)(n2 + 2n + 2)]/2

(n2 + 2n + 1)

[(n + 1)2] D

Exemple
Si n = 3, on a  : (3
D)2 + (4D)2 = (42)D = 136.






Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

(nD)2

1

9

36

100

225

441

784

1296

[(n + 1)D] 2

9

36

100

225

441

784

1296

2025

Somme

10

45

136

325

666

1225

2080

3321

[(n + 1)2]D

4D

9D

16D

25D

36D

49D

64D

81D

À partir de cette proposition, on peut écrire : (nD)2 + [(n + 1)D] 2 = [nD + (n + 1)D]D . Par exemple, [6D]2 + [7D]2 = [6D + 7D]D. Cela revient à cette identité : 212 + 282 = 49D = (72)D.


Proposition 24
. La différence du triangulaire d’un carré de rang n et du carré d’un triangulaire de même rang est le carré d’un triangulaire de rang (n - 1).

Formule :
(n2)D - (nD)2 = [(n - 1)D] 2

Démonstration
(n2)
D - (nD)2

n2(n2 + 1)/2 - [n(n + 1)/2] 2

n2(n2 + 1)/2 - n2(n2 + 2n + 1)/4

n2(n - 1)2/4

[n(n - 1)/2] 2

[(n - 1)D] 2

Exemple
Si n = 3, on a  : (32)
D - (3D)2 = (2D)2 = 9.

 

 

 


Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

(n2)D

1

10

45

136

325

666

1225

2080

(nD)2

1

9

36

100

225

441

784

1296

 (n - 1)D] 2

0

1

9

36

100

225

441

784

 

0

1

32

62

102

152

212

282

.

Démonstration
Soit n le rang du grand carré, la somme des deux carrés est (n - 1)2 + n2 = 2n2 - 2n + 1. La somme des deux triangulaires est n(n + 1)/2 + (n + 1)(n + 2)/2 = n2 + 2n + 1. On fait : 2n2 - 2n + 1 = n2 + 2n + 1. On obtient n2 - 4n = 0.

D’où, n = 0 et n = 4. On exclut le 0, car la base du premier carré serait -1. En conséquence, cette proposition est vraie seulement pour 32 + 42 = 4D + 5D.



Proposition 25
. La différence du carré d’un triangulaire de rang n et du carré d’un triangulaire de rang (n - 1) est un cube de rang n.

Formule :
(nD)2 - [(n - 1)D]2 = n3

Démonstration

(nD)2 - [(n - 1)D]2

[n(n + 1)/2]2 - [n(n - 1)/2]2

n2[(n + 1)2 - (n - 1) 2 ]/4

4n3/4

n3

Exemple
Si n = 3, on a  : (3
D)2 - (2D)2 = 33 = 27.

 

 


Tableau

 

1

2

3

4

5

6

7

8

(nD)2

1

9

36

100

225

441

784

1296

[(n - 1)D]2

0

1

9

36

100

225

441

784

n3

0

8

27

64

125

216

343

512

   

23

33

43

53

63

73

83

Corollaire. La somme d’un cube de rang n et du carré d’un triangulaire de rang (n - 1) est égal au carré d’un triangulaire de rang n.


Proposition 26
. La somme du cube du triangulaire de rang n et du cube du triangulaire de rang (n + 1) est un multiple du carré de rang (n + 1). Si l’un des facteurs est (n + 1)2, l’autre est (n4 + 4n3 + 9n2 + 10n + 4)/4. Voici un tableau qui illustre la situation :


Tableau

n

1

2

3

4

5

6

7

8

[ nD] 3

1

27

216

1000

3375

9261

21 952

46 656

[(n + 1)D] 3

27

216

1000

3375

9261

21 952

46 656

91 125

Somme

28

243

1216

4375

12 636

31 213

68 608

137 781

 

4 ´ 7

9 ´ 27

16 ´ 76

25 ´ 175

36 ´ 351

49 ´ 637

64 ´ 1072

81 ´ 1701



Proposition 27
. La somme de n cubes consécutifs à partir de 1 est égale à un carré et la racine de ce carré est un triangulaire de rang n.

Cette proposition peut être représentée ainsi :
(13 + 23 + 33 + 43 + ... + n3) = (1 + 2 + 3 + 4 + ... + n)2 = (n
D)2

Voici un tableau qui illustre la situation :

Tableau

Multiplication

Somme S

Ö S

Rang du D

13

1

1

1

13 + 23

9

3

2

13 + 23 + 33

36

6

3

13 + 23 + 33 + 43

100

10

4

13 + 23 + 33 + 43 + 53

225

15

5

.

Démonstration

La proposition est vérifiée pour n qui varie de 1 à 5.

On pose p(k) = (13 + 23 + 33 + 43 + ... + k3) = (kD)2

On suppose que p(k) est vraie. Alors, p(k + 1) 

= (13 + 23 + 33 + 43 + ... + k3 + (k + 1)3

= [(k + 1)D]2

= [(k + 1)(k + 2)/2]2

Ce qui équivaut à dire que p(k + 1) est vraie car kD = k(k + 1)/2.



Proposition 28
. La somme 30 + 32 + 34 + 36 + ... + 32n est un triangulaire de rang (30 + 31 + 32 + 33 + ... + 3n)

Tableau

n

Multiplication

Somme S

Rang du D

   

0

30

1

1

1

30

1

30 + 32

10

4

1 + 3

30 + 31

2

30 + 32 + 34

91

13

1 + 3 + 9

30 + 31 + 32

3

30 + 32 + 34 + 36

820

40

1 + 3 + 9 + 27

30 + 31 + 32 + 33

4

30 + 32 + 34 + 36 + 38

7381

121

1 + 3 + 9 + 27 + 81

30 + 31 + 32 + 33 + 34

La différence entre deux triangulaires successifs est un carré.


8. Paires de triangulaires dont l’un est le double de l’autre

Proposition 29
. Il existe une infinité de nombres triangulaires dont l’un est le double de l’autre.

On illustre cette proposition par le tableau ci-dessous dans lequel les lettres de la première colonne sont explicitées. Sur les lignes F et G, on trouve deux suites de paires de nombres triangulaires dont l’un est le double de l’autre.

A. Rang n des termes qui permettent de trouver ces nombres

B. Le double du carré de A diminué de 1, soit 2n2 - 1. Le résultat est un carré.

C. Racine carrée de B

D. Moitié de A diminuée de 1. Ce nombre est le rang d’un terme triangulaire.

E. Moitié de C diminuée de 1. Ce nombre est le rang d’un terme triangulaire.

F. Triangulaire de rang donné en D

G. Triangulaire de rang donné en E

Tableau

A

1

5

29

169

985

5741

33 461

A001653

B

1

49

1681

57 121

1 940 449

65 918 161

2 239 277 041

A008843

C

1

7

41

239

1393

8119

47 321

A002315

D

-

2

14

84

492

2870

16 730

A053141

E

-

3

20

119

696

4059

23 660

A001652

F

-

3

105

3570

121 278

4 119 885

139 954 815

A075528

G

-

6

210

7140

242 556

8 239 770

279 909630

A029549

On a les couples suivants de triangulaires dont le deuxième est le double du premier : (3, 6), (105, 210), (3570, 7140), etc. Le code de la colonne de droite provient du site The On-Line Encyclopedia of Integer Sequences de N. J. A. Sloane. La suite 48, 1680, 57 120, 1 940 448, 65 918 160, ... (A008845) est à l’origine de ces relations. Si on additionne 1 à sa moitié, on obtient un carré. Par exemple, 24 + 1 = 25, le carré de 5 (A). Si on lui additionne 1, on obtient un autre carré. Par exemple, 48 + 1 = 49, le carré de 7 (C).

Chaque nombre de la suite A à partir de 5 s’obtient en multipliant par 6 le nombre précédent et en soustrayant le nombre antérieur. Par exemple, 5 ´ 6 - 1 = 29, 29 ´ 6 - 5 = 169, 169 ´ 6 - 29 = 985, 985 ´ 6 - 169 = 5741, ... Les termes de la suite C s’obtiennent comme pour la A. Par exemple, on écrit : 7 ´ 6 - 1 = 41, 41 ´ 6 - 7 = 239, 239 ´ 6 - 41 = 1393, 1393 ´ 6 - 239 = 8119. Les nombres de cette suite sont tous impairs.

9. Les triangulaires carrés

Proposition 30.
Lorsque xD = y2, alors (3x + 4y + 1)D est en même temps triangulaire et carré. Par exemple, lorsque 49D = 352, alors 41 616 est un triangulaire de rang 288 et un carré de rang 204.

Tableau

xD

y2

xD = y2

(3x + 4y + 1)D

 

1D

12

1

8D

62

8D

62

36

49D

352

49D

352

1225

288D

2042

288D

2042

41 616

1681D

11892

1681D

11892

1 413 721

9800D

69302

Cette proposition a été établie par Warclaw Sierpinski en 1961.


Proposition 31
. Soit l’équation de Pell : 8x2 + 1 = y2, lorsqu’on remplace x dans cette équation et que le résultat est un carré, alors x2 est un triangulaire et son rang est (y - 1)/2.

Tableau

x2

y2

x2

rang du D

12

32

1

1

62

172

36

8

352

992

1225

49

2042

5772

41 616

288

11892

33632

1 413 721

1681

Des propositions 30 et 31, on peut conclure qu’il existe une infinité de nombres qui sont à la fois triangulaires et carrés


10. Applications

Proposition 32
. Dans tout carré magique d’ordre 3, la somme des carrés des éléments de la première ligne est égale à la somme des carrés des éléments de la troisième ligne. Cela est vrai aussi pour la somme des éléments de la première et de la troisième colonne. Soit le carré magique,

A

B

C

D

E

F


On peut établir le système d’équations suivant :

A + B + C = D + E + F

A2 + B2 + C2 = D2 + E2 + F2

Dans le carré magique suivant,

18

6

15

10

13

16

11

20

8


On a donc :

18 + 6 + 15 = 11 + 20 + 8 = 39

182 + 62 + 152 = 112 + 202 + 82 = 585

Les deux couples sont : (6, 15, 18) et (8, 11, 20).

Pour démontrer cette proposition, on prend un carré magique général comme celui-ci.

a

-a - b

b

-a + b

0

a - b

-b

a + b

-a


On peut écrire :

a + (-a - b) + b = -b + (a + b) + (-a) = 0

a2 + (-a - b)2 + b2 = (-b)2 + (a + b)2 + (-a)2 = 2(a2 + ab + b2)


Proposition 33
. Dans tout carré magique d’ordre 3, la somme des triangulaires des éléments de la première ligne est égale à la somme des triangulaires des éléments de la troisième ligne. Cela est vrai aussi pour la somme des éléments de la première et de la troisième colonne.

En s’inspirant du cas précédent, on peut établir le système d’équations suivant :

A + B + C = D + E + F

AD + BD + CD = DD + ED + FD


On peut écrire :

a + (-a - b) + b = -b + (a + b) + (-a) = 0

aD + (-a - b)D + bD = (-b)D + (a + b)D + (-a)D = a2 + ab + b2


Dans le carré donné précédemment, on a :

18 + 6 + 15 = 11 + 20 + 8 = 39

18D + 6D + 15D = 11D + 20D + 8D = 312

Les deux triplets sont : (6, 15, 18) et (8, 11, 20). Ce sont les mêmes triplets que pour les carrés.

Nous conjecturons que cette règle s’applique à tous les nombres polygonaux. On pourrait l’exprimer ainsi.
Dans tout carré magique d’ordre 3, la somme des polygonaux (triangulaires, carrés, pentagonaux, hexagonaux, etc.) des éléments de la première ligne est égale à la somme des mêmes polygonaux des éléments de la troisième ligne. Cela est vrai aussi pour la somme des éléments de la première et de la troisième colonne.


Proposition 34
. Dans certains carrés magiques d’ordre 4, la somme des carrés d’une rangée peut être égale à la somme des carrés d’une autre rangée.

3

6

9

16

13

12

7

2

8

1

14

11

10

15

4

5


Dans ce carré magique, on peut établir notamment les identités suivantes :

Lignes 1 et 3 : 3D + 6D + 9D + 16D = 8D + 1D + 14D + 11D = 208

                      32 + 62 + 92 + 162 = 82 + 12 + 142 + 112 = 382

Lignes 2 et 4 : 13D + 12D + 7D + 2D = 10D + 15D + 4D + 5D = 200
                      132 + 122 + 72 + 22 = 102 + 152 + 42 + 52 = 366

Colonnes 1 et 3 : 3D + 13D + 8D + 10D = 9D + 7D + 14D + 4D = 188
                           32 + 132 + 82 + 102 = 92 + 72 + 142 + 42 = 342

Colonnes 2 et 4 : 6D + 12D + 1D + 15D = 16D + 2D + 11D + 5D = 220
                          62 + 122 + 12 + 152 = 162 + 22 + 112 + 52 = 406

Colonne 2 et diagonale 2 : 6D + 12D + 1D + 15D = 1D + 7D + 10D + 16D = 220
                                         62 + 122 + 12 + 152 = 12 + 72 + 102 + 162 = 406


Proposition 35
. Dans la représentation d’un triangulaire, lorsque les points sont reliés les uns aux autres par des droites horizontales et obliques, le nombre de triangles unitaires est un carré. Si le triangulaire est de rang n, le carré est de rang (n - 1), soit (n - 1)2.

En effet, à partir du sommet, on compte 1, 3, 5, 7, ... triangles. Or, la somme des nombres impairs consécutifs est un carré. Dans le triangulaire de rang 5 suivant, on compte 16 triangles unitaires.


Proposition 36
. Dans une grille carrée n
´ n, le nombre de rectangles, en incluant les carrés, est le carré d’un nombre triangulaire de rang n. La formule est : [n(n + 1)/2]2.

Dans une grille 4 ´ 4, on peut compter [4(4 + 1)/2]2 = 100 rectangles. La répartition se fait ainsi :

Tableau

 

1 ´ 1

1 ´ 2

1 ´ 3

1 ´ 4

2 ´ 2

2 ´ 3

2 ´ 4

3 ´ 3

3 ´ 4

4 ´ 4

Rectangles

16

24

16

8

9

12

6

4

4

1




En guise de conclusion
Nous avons arrêté notre recherche à la proposition 36. Ce nombre est à la fois un triangulaire et un carré. Le nombre de relations que nous avons découvertes peut paraître surprenant ; mais cela découle du fait qu’un triangulaire est un demi-carré moins le demi-rang de ce dernier. Dès le départ, il existe entre les deux classes de nombres un lien très serré. On peut penser que de nombreuses autres propositions pourraient davantage rapprocher ces deux classes de nombres. Û