Nim
Jeu très ancien appelé ainsi par le mathématicien anglais Charles
Leonard Bouton en 1901. Un certain nombre de pièces de monnaie, d’allumettes
ou de jetons sont disposés en plusieurs lignes ne contenant pas nécessairement
le même nombre d'objets. À tour de rôle, chaque joueur enlève une pièce ou
plus sur une même ligne. Le gagnant est celui qui prend la dernière pièce.
L'analyse du jeu révèle une stratégie gagnante
basée sur la numération binaire. On transcrit les nombres d'objets de chaque ligne dans le système
binaire, puis on les additionne, colonne par colonne sans retenue, comme si les
nombres binaires étaient écrits en base 10. Supposons, par exemple, que 12
pièces sont disposées ainsi.
Le nombre de pièces est écrit en numération binaire ;
puis, les nombres sont additionnés : ce qui donne 212. Pour un joueur, la
position est défavorable si au moins un des chiffres de la somme est impair.
La
stratégie gagnante consiste à enlever le nombre de pièces nécessaires pour
que la somme correspondante aux pièces qui restent ne comporte que des chiffres
pairs. Dans le cas donné, pour rendre la position initiale favorable, un joueur
pourra enlever deux objets sur la ligne qui en comporte trois ; la somme
sera alors 202.
On peut jouer au nim à qui perd gagne. Le joueur prenant le
dernier objet est alors le perdant.
Le jeu chinois est appelé fan-tan. Le
marienbad est une forme du nim tandis que les quilles de
Dudeney en sont une
variante.
Le nim est un jeu binaire. Il appartient à la classe des jeux de
déplacement.
© Charles-É. Jean
Index
: N
|