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Publications |
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Ceci est le sixième livre édité par Récréomath.
Secrets des carrés
magiques d'ordre 3
Par Charles-É. Jean
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Chapitre 6
Raisons d'un carré magique
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Sommaire. Suites
arithmétiques. Relations entre les raisons et les éléments d’un
carré magique. Raisons d’un carré magique en relation avec celles du
trio et du triplet. Opérations sur les raisons d’un carré magique.
Suite de Fibonacci. Suite raisonnable. Raisons de carrés magiques
équivalents. Générant de carrés magiques équivalents. Relation
des raisons entre un carré magique et son carré opposé.
Somme de deux carrés magiques. Suite raisonnable du produit d’un
scalaire et d’un carré magique.
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6.01 Suites arithmétiques
Dans tout carré magique d’ordre 3, les éléments de la deuxième ligne
forment une progression arithmétique. Il en est de même pour la deuxième
colonne et pour chacune des deux diagonales.
On appelle raison
horizontale celle de la deuxième ligne et elle est notée h.
On appelle raison
verticale celle de la deuxième colonne et elle est notée v.
La raison de la
diagonale de gauche est notée d1.
La raison de la
diagonale de droite est notée d2.
Dans le carré magique
:
les raisons
sont : h = 2, v = 8, d1 = -5 et d2
= - 3.
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6.02 Relations entre les raisons et les éléments d’un
carré magique
A. Le premier élément diminué du troisième élément de la première
ligne est égal à la raison horizontale.
Soit le carré magique général suivant :
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a 8 |
a 1 |
a 6 |
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a 3 |
a 5 |
a 7 |
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a 4 |
a 9 |
a 2 |
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En effet,
a8 + a3 + a4 = a6
+ a5 + a4
a8 + a3 = a6 + a5
a8 - a6 =
a5 - a3
D’où, a8 - a6 = h
B. Le premier élément de la troisième ligne diminué du
troisième élément est égal à la raison horizontale.
En effet,
a6 + a5 + a4 = a8
+ a5 + a2
a6 + a4
= a8 + a2
a4 - a2 =
a8 - a6
Or, a8 - a6 =
h (d’après A)
D’où, a4 - a2 =
h
C. Le premier élément de la première colonne diminué du
troisième élément est égal à la raison verticale.
En effet,
a8 + a1 + a6 = a6
+ a5 + a4
a8 + a1 = a5 + a4
a8 - a4 =
a5 - a1
D’où, a8 - a4 = v
D. Le premier élément de la troisième colonne diminué du
troisième élément est égal à la raison verticale.
En effet,
a6 + a5 + a4 = a8
+ a5 + a2
a6 + a4
= a8 + a2
a6 - a2 =
a8 - a4
Or, a8 - a4
= v (d’après C)
D’où, a6 - a2 =
v
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Dans le carré,
on fait : 6 - 3 = 3 et 13 - 10 = 3 : c’est la raison horizontale. On
fait : 6 - 13 = -7 et 3 - 10 = -7 : c’est la raison verticale.
6.03 Raisons d’un carré magique en relation avec celles du
trio et du triplet
Soit le carré magique suivant dont le trio correspondant est :
{(a1, a2, a3), (a4,
a5, a6), (a7, a8,
a9)},
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a 8 |
a 1 |
a 6 |
|
a 3 |
a 5 |
a 7 |
|
a 4 |
a 9 |
a 2 |
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Les raisons du carré
magique sont :
h
= a5 - a3 = a7
- a5
v = a5
- a1 = a9 - a5
d1 = a5
- a8 = a2 - a5
d2 = a5
- a6 = a4 - a5
Les raisons du
triplet et du trio sont respectivement :
r = a2
- a1 = a3 -
a2 = a5 - a4
= a6 - a5 = a8
- a7 = a9 -
a8
r0 = a4
- a1 = a5 -
a2 = a6 - a3
= a7 - a4 = a8
- a5 = a9 -
a6
A. La raison du trio diminuée de celle du triplet est égale
à la raison horizontale.
En effet,
r0 - r = (a8
- a5) - (a6
- a5)
r0 - r = a8 - a6
Or, a8 - a6 = h
(d’après 6.02A)
D’où, r0 - r =
h
B. La somme de la raison du trio et de celle du triplet est
égale à la raison verticale.
En effet,
a6 - a2 = v (d’après 6.02D)
a6 -
a5 - a2 + a5
= v
- a2 + a5 +
a6 - a5 =
v
- (a2 - a5) +
(a6 - a5) = v
Or, a2 - a5 =
-r0 et a6 - a5
= r
D’où, r0 + r = v
C. La raison du trio est égale à la raison de la diagonale
de gauche munie de signes contraires.
En effet,
r0 = a8 - a5
d1 = a5 - a8
D’où, r0 = -d1
D. La raison du triplet est égale à la diagonale de droite
munie de signes contraires.
En effet,
r = a6 - a5
d2 = a5 - a6
D’où, r = -d2
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6.04 Opérations sur les raisons d’un carré magique
A. La raison horizontale est égale à la différence de la raison de la
deuxième diagonale et la raison de la première diagonale.
En effet,
h = r0 - r (d’après 6.03A)
r0 = -d1 (d’après 6.03C)
r = -d2 (d’après 6.03D)
D’où, h = -d1 + d2 = d2
- d1
B. La somme des deux raisons diagonales est égale à la
raison verticale munie de signes contraires.
En effet,
v = r0 + r (d’après 6.03B)
r0 = -d1 (d’après 6.03C)
r = -d2 (d’après 6.03D)
v = -d1 + -d2
D’où, d1 + d2 = –v.
C. La somme de la raison horizontale et de la raison
verticale est égale au double de la raison de la diagonale de gauche muni de
signes contraires.
En effet,
h = d2 – d1 (d’après 6.04A)
d1 + d2 = –v (d’après 6.04B)
D’où, h + v = - 2d1.
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6.05 Suite de Fibonacci
Soit une suite x1, x2, x3,
x4, si x1 + x2 = x3
et si x2 + x3 = x4, on dit
que c’est une suite de Fibonacci. Les quatre raisons d’un carré magique
forment une suite de Fibonacci quand on les place dans cet ordre : h,
d1, d2, - v.
En effet,
h = d2 - d1 (d’après 6.04A). D’où,
h + d1 = d2.
d1 + d2 = - v
(d’après 6.04B).
Il peut se présenter
différents cas :
1) si h = v,
alors d2 = 0 et d1 = -h, on aura la
suite : h, -h, 0, -h.
2) si d1
= d2, alors h = 0 et v = -2d1,
on aura la suite : 0, d1, d1, -2d1.
3) si h = d1,
alors d2 = 2h et v = -3h, on aura la
suite : h, h, 2h, -3h.
4) si d1
= v, alors d2 = - 2v
et h = -3v, on aura la suite : - 3v,
v, - 2v, v.
5) si h = d2,
alors d1 = 0 et v = -h, on aura la suite : h,
0, h, -h.
6) si d2
= v, alors d1 = -2v et h = 3v, on
aura la suite : 3v, - 2v, v,
v.
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6.06 Suite raisonnable
On peut former une suite arithmétique avec h, d2,
-
v. La raison diagonale d1 est la raison de cette suite.
On appelle d1 le générant de cette suite qu’on appelle
raisonnable. Dans cette suite, d1 = d2 - h
et d1 = - v – d2.
Dans le carré,
h = 3, d2 = -2, v = 7. La suite est : 3, -
2, -7. Le générant est -5 qui est égal à d1.
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6.07 Raisons de carrés magiques équivalents
A. Dans un carré magique, toute raison est égale à la raison d’un
carré magique obtenu par une symétrie par rapport à la rangée donnée.
Soit un carré magique A, on peut écrire :
h (A) = h(Ah)
d1(A) = d1(Ag)
d2(A) = d2(Ad)
v(A) = v(Av)
Cette proposition est triviale car les éléments de la
rangée donnée ne bougent pas.
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B. Les raisons du carré interhorizontal et du carré
intervertical d’un même carré magique sont de signes contraires ; de
même, les raisons du carré intergauche et interdroit sont de signes
contraires. Soit B le carré magique suivant,
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Le tableau ci-dessous donne les raisons, la suite de
Fibonacci, la suite raisonnable et le générant pour B et ses carrés magiques
symétriques.
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|
h |
d 1 |
d 2 |
v |
Suite de Fibonacci |
Suite raisonnable |
Générant |
|
B |
- 1 |
3 |
2 |
- 5 |
- 1, 3, 2, 5 |
-1, 2, 5 |
3 |
|
Bh |
- 1 |
- 2 |
- 3 |
5 |
- 1,
-2, -3, -5 |
-1, -3, -5 |
- 2 |
|
Bg |
- 5 |
3 |
- 2 |
- 1 |
- 5,
3, -2, 1 |
-5, -2, 1 |
3 |
|
Bd |
5 |
- 3 |
2 |
1 |
5, -3, 2, -1 |
5, 2, -1 |
- 3 |
|
Bv |
1 |
2 |
3 |
- 5 |
1, 2, 3, 5 |
1, 3, 5 |
2 |
|
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6.08 Générant de carrés magiques équivalents
La différence du générant d’un carré magique A et de son carré
intergauche Ag est nulle. En effet, les éléments de la première
diagonale sont les mêmes et demeurent dans la même position. La raison d1
est donc la même. Soit s le générant, alors s(A) = s(Ag).
D’où, s(A) - s(Ag) = 0.
La somme du générant d’un carré interhorizontal de A et
de celui d’un carré intervertical de A est nulle. Les deux carrés ont un
générant de signes contraires. En effet, les éléments de
la première diagonale sont les mêmes ; mais ceux des extrémités sont
intervertis. Les raisons d1 sont donc de signes contraires. On
a : s(Ah) = -
s(Av). D’où, s(Ah)
+ s(Av) = 0.
La somme du générant d’un carré intergauche de A et de
celui du carré interdroit de A est nulle. Les deux carrés ont un générant
de signes contraires. On a : s(Ag)
= - s(Ad).
D’où, s(Ag) + s(Ad)
= 0.
6.09 Relation des raisons entre un carré magique et son
carré opposé
Toute raison d’un carré magique opposé de A est égale à l’inverse
additif de la raison de A.
h (-A)
= -h(A)
d1(-A)
= -d1(A)
d2(-A)
- = -d2(A)
v(-A)
= -v(A)
|
|
Soit A le premier carré magique et -A le second,
|
40 |
8 |
36 |
|
-40 |
-8 |
-36 |
|
24 |
28 |
32 |
|
-24 |
-28 |
-32 |
|
20 |
48 |
16 |
|
-20 |
-48 |
-16 |
on a : h(A) = 4 et h(-A) = - 4. D’où,
h(- A) = - h(A).
La suite raisonnable de A est : 4, -8, -20. Le
générant est -12. La suite raisonnable de - A
est : - 4, 8, 20. Le générant est 12.
6.10 Somme de deux carrés magiques
La suite raisonnable d’une somme de deux carrés magiques est égale à la
somme des éléments de même rang. De même, le générant de la somme de deux
carrés magiques est égal à la somme du générant de A et du générant de B.
Soit A le premier carré magique et B le second ,
|
9 |
4 |
5 |
|
24 |
3 |
18 |
|
2 |
6 |
10 |
|
9 |
15 |
21 |
|
7 |
8 |
3 |
|
12 |
27 |
6 |
La suite raisonnable de A est : 4, 1, -2. Le générant
est -3. La suite de B est : 6, -3, -12. Le générant est -9. La suite de
(A + B) est 10, -2, -14. Le générant est -12.
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6.11 Suite raisonnable du produit d’un scalaire et d’un
carré magique
Toute raison d’un carré magique obtenu par le produit d’un scalaire k
et d’un carré magique A est égale au produit du scalaire k et du
générant du carré magique A.
h (kA) = kh(A)
d1(kA) = kd1(A)
d2(kA) = kd2(A)
v(kA) = kv(A)
|
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Soit k un scalaire et A ce carré magique.
|
11 |
18 |
13 |
|
16 |
14 |
12 |
|
15 |
10 |
17 |
alors 5A =
|
55 |
90 |
65 |
|
80 |
70 |
60 |
|
75 |
50 |
85 |
La suite raisonnable de A est : -2, 1, 4. Le générant est 3. La suite
de 5A est : -10, 5, 20. Le générant est 15.
|
Voir
Chapitre 7
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